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Bananas and Food Security - Bioversity International

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Asie/Pacifique - Asia/Pacific : V. Kagy<br />

La composition du jardin vivrier dans la société contemporaine kanak a changé.<br />

D’autres plantes telles que le manioc et la patate douce sont maintenant présentes, ainsi<br />

que la banane dite « dessert », principalement les Cavendish et les Figue Pomme.<br />

Cependant, l’igname, le taro, la banane « à cuire » et la canne à sucre occupent encore<br />

près de 85 % des surfaces de cultures vivrières en tribu. La banane « à cuire » occupe à<br />

elle seule près de 23 % des surfaces du jardin vivrier calédonien dont la superficie<br />

moyenne est de 13 à 22 ares.<br />

Alors que la banane « à cuire » est très souvent cultivée en association avec d’autres<br />

cultures vivrières ou en touffe isolée, la banane « dessert » peut être cultivée en petites<br />

parcelles (6 ares en moyenne).<br />

A partir des chiffres (nombre de plants) du Recensement Général Agricole de 1991 et<br />

par estimation (un plant sur cinq produit par an, densité de 1 800 pieds/ha avec un rendement<br />

moyen de 7 kg par pied) on obtient pour 1991 les chiffres de surface et de production<br />

suivants :<br />

Tableau 1. Production de bananes en tribu (à partir des chiffres du RGA de 1991).<br />

Autoconsommation Commercialisation<br />

Bananes « à cuire » 95 ha soit 1200 tonnes 170 ha soit 2 150 tonnes<br />

Bananes « dessert » 85 ha soit 1100 tonnes 132 ha soit 1 650 tonnes<br />

Sans incident climatique, la production annuelle de bananes en Nouvelle-Calédonie<br />

est estimée à 6 800 tonnes, dont 50 % de bananes « dessert » et 50 % de bananes « à<br />

cuire ». Quatre-vingts pour cent de cette production provient des jardins vivriers kanak<br />

(70 % des bananes « dessert » et 90 % des bananes « à cuire »).<br />

Rôle alimentaire de la banane en Nouvelle-Calédonie<br />

Aujourd’hui encore, la banane constitue une source amylacée importante et contribue à<br />

assurer une sécurité alimentaire pour la population kanak vivant en tribu. Trente-deux<br />

pour cent des bananes « dessert » et 35 % des bananes « à cuire » produites dans le jardin<br />

vivrier sont autoconsommées ou échangées.<br />

Une tradition alimentaire s’est perpétuée. Les « vraies » bananes sont les plus recherchées<br />

et elles sont mangées verte ou mûres, crues, grillées ou cuites dans du lait de coco.<br />

D’après les enquêtes effectuées dans quelques tribus de la Gr<strong>and</strong>e-Terre, elles sont présentes<br />

au dîner en moyenne trois à quatre jours par semaine, voire tous les jours pour<br />

certaines tribus, à raison de deux à trois bananes par personne et par repas. Les bananes<br />

« dessert » sont consommées tout au long de la journée au champ ou sur le chemin. Ce<br />

sont essentiellement des bananes Figue Pomme ou Pomé ainsi que des Cavendish.<br />

En estimant que l’autoconsommation concerne essentiellement la population vivant<br />

en tribu et que le reste de la production, commercialisée, est consommée par les personnes<br />

vivant hors tribu, un tableau de la consommation moyenne de bananes en<br />

Nouvelle-Calédonie peut-être établi.<br />

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