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Bananas and Food Security - Bioversity International

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94 Les productions bananières / <strong>Bananas</strong> <strong>and</strong> food security – Session 1<br />

• système caféier – vivrier : c’est le plus fréquent. Pour les cultures vivrières, l’association<br />

de base maïs-haricot coexiste avec des tubercules et des bananiers. L’homme<br />

s’occupe de l’entretien des caféiers et laisse ses épouses gérer les cultures vivrières.<br />

• système vivrier : l’association de base est constituée par le maïs, le haricot et les aracées<br />

(macabo, taro) auxquels s’ajoutent les bananiers et quelques arbres fruitiers. Une<br />

variante de ce système est représenté par les jardins de case qui constituent des associations<br />

culturales complexes avec une large gamme des produits nécessaires à l’alimentation.<br />

La fertilisation organique y est importante (résidus frais et les cendres<br />

issus des cuisine). C’est le domaine de prédilection du bananier (Aufray 1996).<br />

• système caféier – vivrier = maraîchage : où le maraîchage tend à se substituer au<br />

caféier dans sa fonction monétaire et à ne lui laisser qu’un seul rôle (le renforcement<br />

de la sécurité foncière).<br />

Dans la zone III, les caféiers occupent environ 40 % de la superficie cultivée ; le bananier<br />

plantain (2 %) vient en quatrième position parmi les cultures vivrières, derrière le<br />

maïs (22 %) le macabo/taro (9 %) et la pomme de terre (4 %). De 1984 à 1988, la surface<br />

réservée au bananier plantain a augmenté de 22 % dans l’Ouest et regressé de 16 % dans<br />

le Nord-Ouest.<br />

Production<br />

Le suivi de l’évolution de la production de la banane plantain au Cameroun depuis 1984<br />

(tableaux 3 et 4) montre qu’elle stagne autour d’un million de tonnes (dans une fourchette<br />

située entre 0,8 et 1,3 millions de tonnes). Et d’une manière générale, la production<br />

des féculents a progressé moins vite que l’accroissement de la population (Figure 1). Le<br />

tableau 3 indique une production nationale de banane « non industrielle » de l’ordre de<br />

700 000 tonnes. Ce chiffre nous paraît excessif, puisqu’une telle production correspondrait<br />

à une consommation de 70 kg/capita/an. D’autres sources (Banque Mondiale)<br />

situent la consommation de banane à moins de 20 kg/capita. L’écart entre ces deux<br />

chiffres dépasse ce qui peut être justifié par les pertes au champ ou au cours de la commercialisation.<br />

La confrontation des niveaux de production et de superficies fournies par le RA<br />

débouche sur des rendements (production à l’hectare) de l’ordre de 19 tonnes (moyenne<br />

nationale) voire 26 tonnes (dans le Nord-Ouest). Ces rendements sont surestimés probablement<br />

à cause du mode de calcul adopté, qui fait intervenir une norme de densité en<br />

culture pure pour chaque espèce et la conversion des surfaces observées en hectare de<br />

culture pure. Nos propres enquêtes dans le Sud-Ouest situent les rendements de<br />

bananes plantain en milieu paysan entre 5 et 15 tonnes. Ces niveaux de production<br />

s’expliquent en gr<strong>and</strong>e partie par les faibles densité de plantation (adoptées dans les<br />

associations), le peu de soins appportés à la culture, l’absence d’un contrôle efficace sur<br />

les parasites (tableau 5). Il convient de souligner que la notion de rendement n’a qu’une<br />

valeur très relative pour la majorité des paysans. Ces derniers raisonnent beaucoup plus<br />

en termes de nombre de pieds de bananiers productifs, un nombre qu’ils modulent en<br />

fonction de leurs objectifs.

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