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Bananas and Food Security - Bioversity International

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362 Les productions bananières / <strong>Bananas</strong> <strong>and</strong> food security – Session 2<br />

pays de la région, des unités artisanales ou industrielles de transformation de plantains en<br />

chips pour les marchés intérieurs et extérieurs ont été créées pour mieux valoriser cette<br />

denrée périssable. La production de la farine est également envisagée comme un moyen<br />

de conservation et de valorisation de la banane plantain. La farine de plantain est utilisée<br />

dans la préparation d’un plat traditionnel (fufu) ou d’une sauce (substituant de l’arachide),<br />

et dans la formulation d’aliments infantiles (cas de Soyamusa) et des produits de boulangerie<br />

et de pâtisserie (pains, biscuits, beignets, gâteaux). D’autres nouveaux produits<br />

pourraient être formulés à partir de cette farine.<br />

Introduction<br />

La banane plantain (Musa AAB) et les autres bananes à cuire (Musa AAB et ABB), aliments<br />

de base produits en régions tropicales humides, constituent une importante source<br />

d’hydrates de carbone pour des millions de personnes en Afrique, aux Caraïbes, en<br />

Amérique Latine, en Asie et au Pacifique. Le plantain occupe une place primordiale<br />

dans l’agriculture de la plupart des pays de l’Afrique centrale et occidentale où il constitue<br />

un aliment de base et une des composantes majeure de la sécurité alimentaire, tout<br />

en étant une source importante de revenus pour les différents acteurs de la filière. Les<br />

productions bananières des pays de cette région, estimées à un peu plus de 11 millions<br />

de tonnes par an, sont pour la plupart destinées aux marchés intérieurs et à l’autoconsommation.<br />

A cause de la nature périssable des fruits, l’importance des pertes après<br />

récolte des plantains varie d’un pays à l’autre en fonction de l’organisation des circuits<br />

de commercialisation et des modes de consommation. Au Cameroun par exemple, les<br />

pertes après récolte les plus évidentes se situent chez les producteurs, dans les sites<br />

enclavés d’accès difficile, particulièrement en saison des pluies (N’da Adopo 1993).<br />

Celles-ci devraient être en deçà des estimations de la FAO (1987) qui évaluaient à près<br />

de 35 % les pertes après récolte des bananes plantain dans les pays en développement.<br />

D’après Treche (1997), 69,4 % et 8,0 % de la production de bananes plantain et autres<br />

bananes à cuire rentrent respectivement dans l’alimentation humaine et dans l’alimentation<br />

animale, alors que les quantités transformées dans le monde représentent environ<br />

11 %. Les utilisations et les modes de consommation de la banane plantain sont variables<br />

d’un pays à l’autre en fonction des habitudes alimentaires des populations (Tchango<br />

Tchango et al. 1998) :<br />

• pulpe de plantain mûr ou non, cuite à l’eau ou à la vapeur ;<br />

• pâte tendre de plantain non mûr, cuite à l’eau et pilé dans un mortier ;<br />

• pâte élastique préparée à partir de farine de plantain et d’eau bouillante ;<br />

• pulpe de plantain mûr ou non, braisée au charbon de bois ;<br />

• pulpe de plantain non mûr, cuite en mélange avec de l’eau, de la vi<strong>and</strong>e ou du poisson,<br />

de l’huile de palme, du sel et des condiments divers ;<br />

• chips ou rondelles de pulpe de plantain non mûr, frites dans l’huile de palme ou une<br />

autre huile végétale ;<br />

• lamelles de pulpe de plantain mûr frites dans l’huile de palme ou une autre huile<br />

végétale, etc.

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