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Bananas and Food Security - Bioversity International

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Amérique Latine - Caraïbes / Latin America - Caribbean : T. Lescot et F. Rosales<br />

Par contre, pour les bananes « à cuire », des habitudes alimentaires très différentes<br />

existent entre les pays producteurs : plus homogènes dans les petits pays et plus hétérogènes<br />

dans les gr<strong>and</strong>s pays (zones sèches/humides, zones de montagne = culture alimentaire<br />

différente). Les variations de consommation de bananes plantain entre pays se<br />

situent entre 2 kg/hab/an (Brésil) et 77 kg (Colombie). Mais ces variations sont encore<br />

plus fortes entre les régions d’un même pays, où dans les zones rurales de production, la<br />

consommation peut atteindre 150 kg/hab/an (Colombie, Equateur, République Dominicaine,<br />

Haïti).<br />

En zone urbaine, on assiste depuis plusieurs années à un changement des habitudes<br />

alimentaires et donc à l’utilisation de nombreux produits de substitution : pomme de terre,<br />

blé (importé, farine, panification), manioc, banane « dessert » cuite, patate douce, etc.<br />

Economie<br />

Une gr<strong>and</strong>e diversité dans les stratégies de production existe : stratégie de subsistance,<br />

stratégie pionnière (fronts forestiers), productions en association et pérennes, stratégie<br />

d’investissement. Cette diversité, associée aux différences pédo-climatiques, de parasitisme,<br />

de niveaux d’autoconsommation, de densité, de taille d’exploitation, de tenure<br />

foncière, de main d’œuvre familiale (fixe ou temporaire) et de distance par rapport aux<br />

centres march<strong>and</strong>s, entraîne une gr<strong>and</strong>e diversité des coûts de production, des coûts<br />

d’exploitation et donc de la rentabilité (exemple du Costa Rica en annexe 3).<br />

La mise en marché se fait en général en régime (par douzaine de régimes en Haïti).<br />

La qualité (essentiellement liée au poids « visuel » du régime) est alors négociée sur la<br />

base d’un rapport au régime moyen supérieur : 1/1, deux régimes au prix d’un, voire trois<br />

régimes au prix d’un. Mais parfois (République Dominicaine, Venezuela, Nicaragua, Honduras,<br />

Guatemala, principal zone de Panama), l’unité de commercialisation est 100 ou<br />

1 000 doigts. Dans certains pays, l’émergence de chaînes modernes de distribution de<br />

type « supermarché » entraîne une spécialisation de la commercialisation au poids, parfois<br />

associée à un conditionnement particulier (caisse, carton).<br />

Dans ses gr<strong>and</strong>es lignes, la filière de commercialisation est identique : Producteur ⇒<br />

transporteur ⇒ grossiste ⇒ détaillant (ou supermarché) ⇒ (petit détaillant) ⇒<br />

consommateur.<br />

Dans certains cas, il existe une multiplicité des différents acteurs souvent en compétition<br />

(cas extrême de Haïti).<br />

En général, les marges des différents acteurs varient peu. Le consommateur citadin<br />

payant environ trois fois le prix de vente du producteur. Il existe cependant des différences<br />

notables de prix entre pays producteurs, même voisins (figure 2), d’où l’émergence<br />

de flux transfrontaliers (exemple : Equateur ⇒ Colombie, Costa Rica et Honduras ⇒<br />

Nicaragua).<br />

Dans l’année, les variations de prix dépendent de l’importance des périodes à faible<br />

pluviométrie (saison sèche) (figure 3).<br />

La valorisation des productions au niveau de l’exploitation est en général relativement<br />

faible du fait qu’elle est aux mains d’une immense majorité de petits producteurs<br />

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