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Bananas and Food Security - Bioversity International

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Asie/Pacifique - Asia/Pacific : V. Kagy<br />

en Nouvelle-Calédonie à cette époque. Ce sont les « vrais » bananiers, ou encore les<br />

bananiers « anciens », car possédant une valeur ancestrale. Il s’agit principalement des<br />

Musa (Série Australimusa) communément appelés Fehi, des bananiers triploïdes AAB,<br />

appartenant aux sous-groupes Maia maoli et Popo’ulu et des Musa balbisiana sp.,<br />

diploïdes BB.<br />

La colonisation et les différentes migrations de populations qui ont suivi, contribuèrent<br />

également à diversifier le peuplement végétal de la Nouvelle-Calédonie. Ainsi,<br />

d’autres variétés de bananes ont été introduites (AAA, AAB, ABB) et se sont inscrites<br />

dans le développement rural et économique du territoire mais également dans les habitudes<br />

alimentaires.<br />

Ce petit rappel historique est important pour comprendre l’importance alimentaire,<br />

socio-économique et culturelle de la banane dans la société kanak en Nouvelle-Calédonie.<br />

Importance culturelle de la banane<br />

dans la société kanak en Nouvelle-Calédonie<br />

Dans la société kanak, le lien à la terre est très important : c’est elle qui nourrit les<br />

hommes et elle représente l’héritage des ancêtres.<br />

L’activité du peuple mélanésien était toute entière consacrée à la production de<br />

vivres : les ignames, les taros, les bananes et les cannes à sucre. Si l’igname et le taro<br />

étaient les cultures de prédilection de la société traditionnelle kanak, la banane et les<br />

cannes à sucre n’en étaient pas moins importantes et leur culture était très intimement<br />

liée à celle de l’igname et du taro. Il s’agissait principalement des « vrais » bananiers,<br />

appartenant au sous-groupe des Maia maoli et Popo’ulu.<br />

Chaque famille nucléaire possédait ainsi plusieurs champs :<br />

• le champ réservé à la production de vivres pour l’autoconsommation. Les bananes<br />

étaient consommées crues ou cuites et constituaient une source amylacée importante<br />

pour ces populations.<br />

• le champ réservé à la production de vivres destinés aux échanges coutumiers (actes<br />

sociaux). Certaines variétés de bananes appartenant au sous-groupe Maia maoli et<br />

Popo’ulu étaient offertes aux chefs des tribus, d’autres aux sujets. Elles étaient également<br />

différentes selon le type de cérémonie. En fait il existait une classification des<br />

bananiers Maia maoli et Popo’ulu très respectée.<br />

Rôles quotidiens : alimentation et usages<br />

Si la banane était pour le kanak une nourriture secondaire après l’igname et le taro, elle<br />

ne reste pas moins importante. Ce sont essentiellement les « vraies » bananes qui<br />

étaient consommées fraîches ou grillées (par la suite bouillies, agrémentées de lait de<br />

coco) au fur et à mesure de leur disponibilité dans le jardin vivrier traditionnel. Cuits,<br />

les fruits du Fehi étaient un excellent aliment de sevrage pour les bébés.<br />

Les feuilles avaient un rôle culinaire important. Dans la préparation des bougnas, le<br />

plat traditionnel kanak, elles enveloppent les tubercules, les bananes, le « condiment »<br />

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