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Bananas and Food Security - Bioversity International

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Afrique / Africa : B. Osseni et al. 557<br />

La femme autochtone maîtrise de façon remarquable l’itinéraire technique de production.<br />

Ensuite, c’est elle qui assure pour une gr<strong>and</strong>e part la commercialisation de la banane<br />

plantain. Actuellement, le revenu qu’elle en tire accroît son rôle économique dans le<br />

foyer. Consciente de cette importance et de la nécessité de l’appui financier qu’elle peut<br />

désormais apporter, la femme a développé des stratégies de commercialisation. Il s’agit<br />

principalement, soit de la stratégie d’approvisionnement et d’écoulement, soit de la stratégie<br />

d’écoulement. La double fonction d’exploitante et de commerçante à certaines<br />

occasions conduit la femme à introduire des innovations dans les pratiques culturales du<br />

bananier plantain et à lever certaines des contraintes liées à sa production.<br />

Stratégie d’approvisionnement de Sikensi<br />

en banane plantain<br />

Les bananes plantain proviennent des champs du village de l’exploitante. La production<br />

est acheminée vers le village par la femme exploitante qui transporte dans un panier, au<br />

retour du champ, un à trois régimes découpés en mains. Autrefois, cette quantité servait<br />

en priorité à la consommation des actifs et des dépendants. Seul le surplus était vendu<br />

devant les habitations. Mais aujourd’hui, avec l’engouement que suscite le commerce de la<br />

banane plantain, les ventes se déroulent à des jours fixes de la semaine, sur des sites spécialement<br />

aménagés. Ce sont ces lieux de vente, couverts ou non, qui sont appelés communément<br />

« marchés ». Les jours du marché sont variables d’un village à un autre afin<br />

d’accroître le niveau des échanges commerciaux entre les villages de la localité. L’exploitante<br />

peut également décider de vendre sa production bord champ (vente au champ), en<br />

faisant appel à une commerçante bien connue de son village qui décide de la date et du<br />

moyen de transport convenables (véhicule de 5 à 10 tonnes). Le choix du véhicule est en<br />

relation avec la quantité de banane plantain disponible chez l’exploitante. Cela permet à<br />

la commerçante de décider du jour de son passage et de choisir son itinéraire selon<br />

l’importance de la banane plantain qu’elle peut acquérir chez une ou plusieurs exploitantes<br />

à la fois, de manière à gagner du temps et à minimiser les coûts de transport.<br />

Stratégie d’écoulement de la banane plantain de Sikensi<br />

L’écoulement de la banane plantain se fait essentiellement sur les marchés des villages<br />

où les acheteurs sont le plus souvent les habitants d’un même village et/ou des villages<br />

voisins. Sur ces marchés, la banane plantain est présentée, soit en tas composés de<br />

mains ou de doigts détachés, soit sous forme de régimes entiers. Le prix du tas de doigts<br />

ou de régimes varie en fonction de l’offre sur le marché.<br />

En période d’abondance, les femmes s’organisent pour faire écouler leur production<br />

vers les principaux centres urbains, en l’occurrence Sikensi, Abidjan et Dabou.<br />

Ce sont aussi les femmes de ces trois villes qui viennent les acheter dans les villages,<br />

bord champ ou bord route, et les transportent dans les véhicules de march<strong>and</strong>ises loués<br />

à cet effet. Dans ce dernier cas, la femme commerçante s’appuie sur un guide chargé de<br />

prospecter et de l’informer sur l’importance de l’offre et du niveau des prix pratiqués par<br />

les exploitantes.

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