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Bananas and Food Security - Bioversity International

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516 Les productions bananières / <strong>Bananas</strong> <strong>and</strong> food security – Session 3<br />

tains. Mais les signes de reconnaissance des cultivars sont complexes et instables d’une<br />

ethnie à l’autre. Les différents descriptifs identifiés lors des entretiens sont relatifs :<br />

• à la taille du régime (en poids et en longueur),<br />

• au nombre de mains par régime,<br />

• à la taille des doigts en diamètre et/ou en longueur,<br />

• au nombre de doigts,<br />

• à la forme des doigts (serrés, rapprochés, en « écureuil », en désordre, collés…)<br />

• à la couleur de la peau (rouge, vert clair, vert foncé, noir, noir et blanc, grise),<br />

• à la présence de lignes (« traits ») sur la peau<br />

• à la couleur de la pulpe : claire, rose, blanche rouge.<br />

Le problème se complexifie en ville où sont présentes de nombreuses ethnies différentes.<br />

Par exemple à Yaoundé, 15 ménagères ont cité au total plus de 48 noms différents<br />

de « types » de plantain qu’elles peuvent distinguer. Dans les conditions de réalisation<br />

des enquêtes, il est difficile de savoir si un même nom cité par deux personnes<br />

différentes correspond au même cultivar et si deux noms différents correspondent à des<br />

cultivars différents. Malgré le caractère peu rigoureux de cette approximation, nous<br />

avons choisi de retenir, pour cette première analyse, le critère « prix » comme indicateur<br />

relativement synthétique des préférences des consommateurs urbains et par conséquent<br />

de la « qualité ».<br />

Etant donné que les ménagères avaient classé les types selon leur prix, nous avons<br />

retenu le « type le plus cher » et le « type le moins cher ». Les caractéristiques suivantes<br />

concernent donc, non pas des cultivars différents, mais un ensemble de cultivars jugés<br />

respectivement « le plus cher » ou « le moins cher ».<br />

Qualité et taille du régime et des doigts<br />

Toutes choses égales par ailleurs, il semble que les plantains les plus chers (de bonne<br />

qualité) ne sont pas toujours les plus longs ou ceux à gros régimes : 76 % des types cités<br />

comme les plus chers ont des petits ou moyens régimes (tableau 2). De même, les plantains<br />

les moins chers (de moins bonne qualité) sont souvent longs ou moyens. La taille<br />

des doigts semble par contre plus pertinente et plus corrélée au prix du plantain. Près<br />

des deux tiers (63 %) des plantains les plus chers sont définis comme ayant des doigts<br />

longs et/ou gros, contre seulement 41 % pour les plantains les moins chers. Ces résultats<br />

concordent avec ceux de Gauer (1993) sur un point mais sont différents sur un autre. La<br />

taille des doigts est confirmée comme critère « de cherté » et « de qualité ». En<br />

revanche, contrairement à Gauer, la taille du régime de plantain n’apparaît pas comme<br />

un critère de qualité pertinent.<br />

Ainsi, du point de vue des consommateurs, le critère de taille jouera positivement<br />

pour les doigts mais non pour le régime.<br />

La qualité selon le mode de préparation du plantain<br />

Le gr<strong>and</strong> livre de la cuisine camerounaise (Grimaldi et Bikia 1985) recense trente<br />

recettes à base de plantain. Les entretiens menés avec les ménagères révèlent une gr<strong>and</strong>e<br />

variation des modes de préparation, y compris pour une même recette de base. On<br />

peut cependant regrouper les différentes préparations du plantain selon le mode de cuis-

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