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Bananas and Food Security - Bioversity International

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690 Les productions bananières / <strong>Bananas</strong> <strong>and</strong> food security – Session 4<br />

Introduction<br />

Les associations de plantes en tant que pratiques culturales constituent le système de<br />

culture le plus rép<strong>and</strong>u dans les exploitations agricoles de nombreux pays tropicaux et<br />

plus particulièrement des pays africains au sud du Sahara. Ainsi, on estime en Afrique<br />

de l’Ouest, par exemple, que 80 % des terres cultivées portent des associations de cultures<br />

(Steiner 1985) qui assurent plus 90 % des productions agricoles. Plusieurs types<br />

d’associations culturales allant du plus simple (coexistence de deux genres ou de deux<br />

variétés de plante dans le champ) au plus complexe (mélange de plusieurs plantes)<br />

existent. Une classification basée sur l’arrangement spatial des cultures (cultures intercalaires,<br />

en b<strong>and</strong>es, en mélange et en étage) avait été présentée par Baldy et al. (1987)<br />

et par Rocheleau (1988). Toutefois, bien que ce type de présentation facilite la reconnaissance<br />

des systèmes des cultures en présence dans l’espace, il ne met pas en évidence<br />

la logique développée par les agriculteurs, ni l’évolution dans temps de ces systèmes<br />

de culture. Par ailleurs, son application pour typer les systèmes de culture tropicaux<br />

conduit souvent à distinguer au sein d’une même exploitation agricole, une multitude<br />

de systèmes de culture dont l’étude et la compréhension du fonctionnement s’avèrent<br />

difficiles.<br />

La culture de référence<br />

ou la culture de base<br />

A l’exception des zones côtière, lagunaire ou prélagunaire dans lesquelles la pêche est<br />

l’activité dominante, il a été constaté, au cours des nombreuses enquêtes entreprises<br />

dans les villages et les exploitations agricoles des régions agro-écologiques de Côte<br />

d’Ivoire, que les agriculteurs font toujours allusion, dans leurs pratiques, à une culture<br />

noble dite de référence qui occupe une place de choix dans les activités agricoles. C’est<br />

principalement cette culture de référence qui a été dénommée la culture de base (Affou<br />

et al. 1984, Diom<strong>and</strong>e et al. 1984, 1985, 1988, Osseni et Diom<strong>and</strong>e 1989).<br />

L’utilisation de la notion de culture de base pour caractériser les systèmes traditionnels<br />

de culture pourrait pallier en partie les difficultés qui entravent la typologie des systèmes<br />

de culture et donc, de l’étude de leur fonctionnement. On rappelle que pour une<br />

région donnée, la culture de base qui se distingue nécessairement de l’aliment de base,<br />

se caractérise conjointement ou/et essentiellement, par les critères suivants :<br />

• elle joue un rôle primordial dans l’alimentation des populations concernées,<br />

• elle a une valeur historique socioculturelle ou/et économique pour ces mêmes populations,<br />

• elle vient généralement en tête des successions culturales, juste après le défrichement<br />

ou le débroussement de nouvelles parcelles ou de nouveaux champs,<br />

• elle permet à l’agriculteur de définir l’arrangement spatial et temporel des autres<br />

plantes impliquées dans le système de culture, selon leur importance dans le régime<br />

alimentaire ou dans l’économie de la région.

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