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Bananas and Food Security - Bioversity International

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560 Les productions bananières / <strong>Bananas</strong> <strong>and</strong> food security – Session 3<br />

les exploitations agricoles. Seuls les collecteurs y ont recours pour un coût moyen de<br />

location par voyage qui varie selon la nature du camion et la distance à parcourir de<br />

8 000 à 30 000 F CFA. Ces prix sont d’ailleurs jugés assez élevés par les collecteurs.<br />

Le manque de moyens de conservation<br />

La banane plantain est une denrée très périssable. Les mauvaises conditions de transport<br />

et de stockage entraînent des pertes de 10 à 25 % (Tano 1979). La recherche ivoirienne<br />

n’a pas encore développé de technologies de conservation fiables et économiquement<br />

rentables en milieu rural. Les bananes plantain sont regroupées à même le sol<br />

dans un magasin chez le collecteur du village et, dans de rares cas à Sikensi, dans un<br />

hangar. Selon les femmes, dans ces conditions, le nombre de régimes de banane plantain<br />

devenant mûr devient élevé dès le quatrième jour de conservation. Cela diminue la<br />

valeur march<strong>and</strong>e du produit et le profit escompté.<br />

Les fluctuations des prix<br />

Les prix de vente des bananes plantain varient le même jour, non seulement d’un village<br />

à un autre et à l’intérieur du même village, mais également d’un agent commercial à un<br />

autre. Les informations recueillies au niveau de tous les intervenants le long des circuits<br />

de commercialisation sont très variables.<br />

Selon l’exploitante, le manque de moyens de transport adéquats l’accule à vendre la<br />

banane plantain à vil prix, quels que soient la période et le lieu de vente.<br />

Selon le collecteur (grossiste), l’exploitante vend trop cher, sa marge bénéficiaire<br />

étant faible.<br />

Selon la détaillante, le consommateur est très exigeant et il cherche toujours à acheter<br />

au prix le plus bas possible. Alors, pour fidéliser sa clientèle, elle est amenée à ajouter<br />

gracieusement quelques doigts de banane plantain. Ce faisant, sa marge bénéficiaire<br />

se trouve réduite.<br />

Selon le consommateur, le prix de la banane plantain est tout simplement trop élevé<br />

à certaines périodes de l’année, l’incitant très souvent à opter pour d’autres produits alimentaires<br />

comme le riz, l’igname ou le manioc.<br />

C’est justement au niveau du consommateur, dernier maillon du circuit et cible visée,<br />

que l’étude de la commercialisation de la banane plantain prend toute son importance.<br />

La dem<strong>and</strong>e du consommateur dépendra sur place, non seulement de son revenu, mais<br />

aussi de l’offre de l’ensemble des produits vivriers et, par conséquent, de la maîtrise et de<br />

l’amélioration des techniques culturales par les producteurs et des solutions apportées<br />

aux contraintes identifiées comme freinant la commercialisation de la banane plantain.<br />

Dans tous les cas, l’unité de transaction n’est pas fixe. Elle peut être, soit un tas composé<br />

de doigts de banane plantain, soit le régime, mais jamais la pesée. Il est à noter que<br />

la taille des régimes de bananes plantain ainsi que celle des doigts varient selon les<br />

variétés et, pour une même variété, en fonction de nombreux facteurs pédoclimatiques,<br />

parasitaires et de techniques culturales. Cependant, il se dégage des remarques générales<br />

suivantes :

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