liste des sigles utilises - Institut Agronomique Méditerranéen de ...

« Officiellement, ces institutions doivent fournir des intrants ou des services mais -implicitement- elles contribuent également à l’orientation préférentielle des facteurs deproduction vers les filières administrées, à savoir les cultures d’exportation plutôt que lescultures vivrières destinées au marché intérieur. L’essor des secteurs publics et parapublicsliés à l’agriculture a surtout permis de créer de nouveaux emplois et d’offrir des avantagesmatériels en zone rurale (...). Cette redistribution des rentes (...) a permis de garantir unestabilité intérieure, notamment en assimilant les contre-pouvoirs éventuels. » 8L'agriculture vivrière ne dégage aucun surplus pour les villes nul sur la période 1977-1986 9 .Entre 1977 et 1981, la croissance annuelle en termes réels atteint 13% pour redescendre à8% entre 1982 et 1985. Dans la première période, la croissance est liée principalement àcelle de la demande interne : les investissements, notamment ceux réalisés par l'Etat dans lesecteur pétrolier et la consommation interne sont respectivement multipliés en volume partrois et par un et demi.A partir de 1982, la croissance du pays repose sur les échanges avec l'extérieur : entre 1982et 1986, le solde extérieur contribue à 44% du PIB, contre 3% pour la période précédente 10 .En 1983 et en 1984, les recettes pétrolières transforment le déficit public en excédent 11 . Lastructure des dépenses publiques est modifiée : le nombre de salariés de la fonction publiquecroît de 275% entre 1982 et 1987 alors que les recettes budgétaires n'augmentent que de75% sur cette même période. La politique budgétaire expansive du Cameroun entraîne unnouveau déficit budgétaire qui atteint 6% du PIB en 1986.Le PIB par habitant en terme réel fait plus que doubler entre 1976 et 1987 12 mais cettepériode de forte croissance laisse apparaître des signes de désequilibre. L'endettementextérieur croît du fait des investissements réalisés pour la valorisation des ressourcespétrolières : la dette extérieure passe de 15% du PIB en 1975 à 30% en 1977, puis elle sestabilise 13 . La vente du pétrole rend le Cameroun dépendant des cours mondiaux du baril. En8 Losch B. et alii. 1997. Op. cit., p. 749 Roubaud F., 1994. « Le modèle de développement camerounais 1965-1990, de la croissance équilibréeà la crise structurelle. » In : Le village camerounais à l'heure de l'ajustement, ed. Karthala, coord. G.Courade, p. 5710 Jannès-Ober E., 1995. Op. cit., p. 16.11 Roubaud F., 1994. Op. cit., p. 5412 Losch B. et alii., 1997. Op. cit., p. 7113 Roubaud F., 1994. Op. cit., p. 56annexes / 26