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liste des sigles utilises - Institut Agronomique Méditerranéen de ...

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yayre, celui <strong><strong>de</strong>s</strong> chefs kotoko. Il détient les fiches <strong>de</strong> vaccination <strong><strong>de</strong>s</strong> troupeaux et représenteles éleveurs aux postes <strong><strong>de</strong>s</strong> services vétérinaires <strong>de</strong> Zinah et <strong>de</strong> Mazera. » 180Le kaydal est choisi par les autres bergers pour sa connaissance <strong><strong>de</strong>s</strong> animaux, <strong><strong>de</strong>s</strong> parcourset <strong><strong>de</strong>s</strong> pâturages, et son sens <strong><strong>de</strong>s</strong> négociations. Les troupeaux et les bergers prennent laroute sous sa responsabilité. A cette époque, les laisser-passer <strong>de</strong> transhumance remis parles services vétérinaires sont collectifs (voir encadré 2.2).Encadré 2.2 : organisation <strong>de</strong> la transhumance collective <strong>de</strong> saison sèche dans la région <strong>de</strong>Mindif, rôle du kaydalJusqu’en 1985-90, on trouve à Katchel <strong><strong>de</strong>s</strong> effectifs <strong>de</strong> bétail importants. A cette époque, l’élevage esttranshumant, en raison <strong><strong>de</strong>s</strong> effectifs et du manque <strong>de</strong> points d’eau permanents : tous les bergers quittentle village pendant huit mois, <strong>de</strong> novembre à juin, pour le Tchad.Le Kaydal <strong>de</strong> Mindif et les bergers <strong>de</strong> Katchel nous expliquent l'organisation <strong>de</strong> cette transhumance versle Tchad :« Il y a plus <strong>de</strong> trente ans, j’étais le chef <strong>de</strong> tous les bergers d’un même village (kaydal), parfois <strong>de</strong>plusieurs villages voisins. Je passais prendre le laisser-passer pour tous les bergers au service <strong>de</strong>l’élevage. Nous [les bergers] partions avec quelques jours <strong>de</strong> décalage pour faire la route à 2 ou à 4 ; surla route, nous évitions les villages pour rester en brousse ; nous ne nous regroupions qu’à l’arrivée auTchad. Au campement, il y avait jusqu’à 50 bergers pour 25 à 35 troupeaux, chacun variant entre 50 et100 têtes. Au cours <strong>de</strong> la transhumance, je formais aussi les jeunes bergers au métier. En cas <strong>de</strong>problème, j'étais responsable vis-à-vis <strong><strong>de</strong>s</strong> autorités pour l’ensemble du campement. Je faisaisl’intermédiaire entre les chefferies, les services <strong>de</strong> vaccination et les bergers. Pour le retour, nousrentrions tous ensemble à l'annonce <strong><strong>de</strong>s</strong> premières pluies : au village, c'était la fête. »source : les enquêtes, 1997Aujourd'hui, chaque propriétaire passe chercher un laisser-passer individuel pour sontroupeau. Le kaydal n'exerce plus ses fonctions <strong>de</strong> gui<strong>de</strong> ou <strong>de</strong> médiateur pour latranshumance. La plupart ne transhument plus, certains parmi eux sont <strong>de</strong>venus <strong><strong>de</strong>s</strong>agriculteurs.Les transhumances collectives <strong>de</strong> saison sèche qui réunissent les troupeaux d’un ouplusieurs village ont disparu dans les arrondissements <strong><strong>de</strong>s</strong> enquêtes. Le passage à unnouveau type <strong>de</strong> transhumance, plus individuel laisse entendre que cette pratique <strong>de</strong>vientcelle d’une élite sociale <strong>de</strong> riche agro-éleveurs et éleveurs <strong>de</strong> la région 181 .180 Seignobos et alii, 1995. Op. cit., p.10-11181 Dans l’enquête statistique réalisée auprès <strong><strong>de</strong>s</strong> agro-éleveurs, la transhumance est pratiquée nonseulement par les éleveurs <strong>de</strong> type traditionnel mais aussi par <strong><strong>de</strong>s</strong> agro-éleveurs qui cumulent unerichesse agricole et en bétail. Ces agro-éleveurs peuvent concilier la pratique <strong>de</strong> l'embouche bovine avecla possession <strong>de</strong> troupeaux transhumants. Par ailleurs, cette transhumance individuelle n'est plusseulement le fait <strong><strong>de</strong>s</strong> Fulbe. Dans les <strong>de</strong>ux arrondissements, elle est aussi pratiquée par quelques agroéleveurstupuri.79

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