liste des sigles utilises - Institut Agronomique Méditerranéen de ...

s'étaient imposée, du fait d'autres impératifs, l'obligation d'opérer un regroupement pluslarge. » 114La formation d'agglomération plus vastes aboutit à la constitution de principautés entre leXIIème et le XIVème siècle : des unités indépendantes les unes des autres sont constituéespar le regroupement d'un nombre variable de cités voisines autour de l'une d'elles qui estérigée en capitale. La formation politique des principautés Kotoko ressemble à celle des citésdu pays hawsa.Au XIVème siècle, les Sao affrontent victorieusement le royaume du Kanem. Celui-ci estconfronté à de nombreuses difficultés à l'intérieur comme à l'extérieur de ses frontières. AuXVème et au début du XVIème siècle, le territoire Sao accueille des migrations de populationsdiverses parmi lesquelles des Kanembou et des Boulala et des Peul :« ...des Peul apparentés à ceux du village de Darkam (...) sont signalés dans la région ets'allient aux Kotoko. » 115Entre le XIVème et le XVIème siècle, la région reste isolée des évènements politiques duSoudan Central et les principautés Kotoko affirment leur autorité sur leur territoire.A la fin du XVIème siècle, Idriss Alaoma rallie par la force les principautés Kotoko et lesrattache à l'Empire du Bornu. Cette époque est celle de l'islamisation du pays Kotoko.AU XVIIème et au XVIIIème siècle plusieurs migrations d'Arabes shuwa ont lieu sur lesterriatoires kotoko, qui débouchent sur la sédentarisation d'une partie d'entre eux : ilsnomadisent autour de villages permanents. A la fin du XVIIIème et au début du XIXème siècle,les frontières des principautés semblent fixées et l'Islam est devenu la religion dominante.Le XIXème siècle est un siècle de guerres qui opposent notamment le Bornu et le Baguirmi,puis le Bornu et le Ouaddaï : ces guerres ont lieu sur le territoire Kotoko du Logone. Lesprincipautés Kotoko nouent et dénouent successivement des alliances en fonction de leursintérêts personnels : certaines principautés soutiennent le Bornu, d'autres le Baguirmi puis leOuaddaï. Ces guerres entraînent des migrations kotoko vers l'est, au Ouaddaï. Elles bloquentles migrations venues de l'ouest, notamment les caravanes des pélerins qui se rendent à laMecque :« ... ainsi seraient nées les premières communautés haoussa vers 1840. » 116114 Lebeuf A., 1972. Op. cit., p. 213115 Lebeuf A., 1972. Op. cit., p. 214annexes / 81