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2. 2. 4 - L’élevage, une richesse culturelle : le cas de l'extrême-nordL'ensemble des populations rurales à l'extrême-nord utilisent l'élevage comme une réservede capital. Certains groupes comme les peuples des Monts Mandara, les Masa 61 lesTupuri 62 , les Fulbe et les Arabes shuwa ont une tradition d'élevage bovin qui donne lieu àcertains rituels : le gros bétail est un élément de mise à l'épreuve du courage ou du savoirfairedes jeunes hommes ; c'est un élément déterminant des alliances matrimoniales. Pourles pasteurs fulbe de la région, l'élevage est un mode de vie qui les mène de pâturages enpâturages au cours des saisons. Le troupeau constitue l'essence de leur identité 63 .ConclusionL'élevage comme activité économique est absent des statistiques officelles comme despolitiques économiques principales du pays. Les politiques officielles de l'élevage qui secaractérisent par la mise en place d'un ranching semi-intensif dans la perspective d'accroîtrela production de viande se soldent par un échec. Il reste que l'élevage est pratiqué parl'ensemble des populations rurales sous des formes variées. Son importance comme moyend'épargne apparaît manifeste lors de la crise économique.Le Cameroun connaît actuellement une réforme de sa fiscalité. Quelle est la place occupéepar l’élevage dans la fiscalité rurale?Pratiquée de façon essentiellement extensive dans le pays, l'activité d'élevage est vulnérableaux modifications climatiques. Les sécheresses des années 70 et 80 entraînent unediminution du cheptel global ainsi que des transferts de propriété du cheptel. Les ressourcespâturables sont endommagées. Les préoccupations concernant l'élevage mettent en avant laquestion des interactions entre cette activité et son environnement naturel. A la question de larentabilité économique se superpose celle de la pérennité des pâturages qui en constituent lesupport.61 Voir Dumas-Champion F. 1983. Les Masa du Tchad, bétail et société, Cambridge University Press,ed. de la Maison des Sciences de l’Homme, Londres, Paris, 276 p.62 Voir notamment, Ruelland S., 1999. « L'homme et l'animal en pays tupuri. » In : L'Homme et l'Animal,op. cit.., pp. 375-38163 Bonte, 1975. « Pasteurs et nomades, l'exemple de la Mauritanie. » In : Paysans et Nomades.Dossiers africains, Sécheresses et famine, vol. II, J. Copans dir., ed. F. Maspero, p. 69.annexes / 42