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En 1988 et en 1991, deux accords sont signés avec le FMI, assortis de prêts d'ajustements.Ces programmes d'ajustement structurel consistent à poursuivre la politique de restrictiondes dépenses budgétaires engagée par l'Etat depuis l'exercice 1987-88 et à transformerl'endettement intérieur en un endettement extérieur pour éviter la disparition du systèmebancaire national.La compression des dépenses publiques doit assainir l'économie en favorisant lalibéralisation des filières : de nombreuses sociétés d'Etat autrefois promotrices dudéveloppement économique disparaissent, notamment dans le secteur agricole. Dans lesannées 80, l'agriculture de rente est dominée par le secteur public qui en finance ledéveloppement avec les recettes pétrolières : il fixe les prix à la production avant lacampagne de récolte, les marges de distribution et de profit, il réglemente les marchés, etdonne des subventions aux engrais et aux pesticides 21 . Le FMI demande la libéralisation deces filières qui ont un coût élevé sur le budget public. Le secteur social, en particulier, ledomaine de la santé et de l'enseignement sont largement touchés par la politique derestriction des dépenses publiques. En 1992, des troubles sociaux ont lieu, qui sont répriméspar le pouvoir camerounais.Les prêts d'ajustement entraînent une croissance des intérêts de la dette extérieure, quis'élève à 109 milliards de francs CFA en 1991-92. En 1992, la dette totale du pays atteint 61%du PIB en termes réels 22 , soit 1700 milliards de francs CFA. Le PIB continue sa progressionnégative.1. 2. 2 - De 1994 à nos joursPour enrayer la crise, un troisième programme d'ajustement structurel est mis en place en1994 : il organise la dévaluation du franc CFA en maintenant une inflation réduite. Cettepolitique veut stimuler les échanges économiques avec l'extérieur via un regain decompétitivité et provoquer un accroissement du PIB en valeur. La reprise de la croissance duPIB qui était attendue pour 1993-94 se réalise à l'exercice suivant grâce à la dévaluation (voirtableau ci-dessous).21 CFCE editions, 1995. Op. cit., p. 4922 Jannès-Ober E., 1995. Op. cit., p. 23. Les francs constants sont des francs déflatés par oppositionaux francs courants.annexes / 29