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liste des sigles utilises - Institut Agronomique Méditerranéen de ...

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3. 2. 2 - L'organisation <strong>de</strong> la transhumance3. 2. 2. a - Les exigences <strong>de</strong> la transhumanceLa transhumance exige un apprentissage conséquent <strong>de</strong> la part <strong><strong>de</strong>s</strong> bergers ou <strong><strong>de</strong>s</strong> éleveurs.Il faut non seulement connaître le bétail, le milieu naturel <strong>de</strong> toute la région et les risquesinhérents aux déplacements du bétail ; il faut également tisser <strong><strong>de</strong>s</strong> liens sociaux dans lesvillages proches <strong><strong>de</strong>s</strong> lieux <strong>de</strong> campements en saison sèche avec les autorités et avec leshabitants. Ces liens sociaux sont indispensables en cas <strong>de</strong> problèmes <strong>de</strong> vols ou <strong>de</strong> dégâts<strong><strong>de</strong>s</strong> animaux au cours <strong>de</strong> la transhumance. Ils peuvent aussi permettre une meilleurenégociation <strong><strong>de</strong>s</strong> différents impôts et prélèvements comme le garama naï, le garama huddo oules taxes <strong>de</strong> contrôle vétérinaires. La transhumance comporte <strong><strong>de</strong>s</strong> aspects politiques dans lamesure où elle implique d'acquérir <strong><strong>de</strong>s</strong> bonnes relations avec les différentes autorités <strong><strong>de</strong>s</strong>zones d'accueil en saison sèche. L'ensemble <strong>de</strong> ces contraintes se traduit par <strong><strong>de</strong>s</strong>investissements <strong>de</strong> départ importants, qui ne sont réalisés et amortis que par une pratiquerégulière et durable <strong>de</strong> la transhumance.La pratique régulière <strong>de</strong> la transhumance est le reflet <strong>de</strong> la puissance sociale ou <strong>de</strong> lanotoriété <strong>de</strong> l’éleveur.3. 2. 2. b - D’une transhumance collective à une transhumance individuelle, le rôle du kaydalet son évolutionJusqu’à la fin <strong><strong>de</strong>s</strong> années 80, la transhumance est une pratique collective : les éleveurs d’unou plusieurs villages se regroupent pour organiser le départ en transhumance. Unpersonnage clé s'affirme à partir <strong><strong>de</strong>s</strong> années 1970, c'est le kaydal, le gui<strong>de</strong> <strong><strong>de</strong>s</strong> bergers et<strong><strong>de</strong>s</strong> troupeaux en transhumance.« Jusque dans les années 60, le village [Balaza-Domayo] restait tourné vers l'élevage,chaque famille s'occupant <strong>de</strong> ses propres troupeaux. Le passage à l'agriculture imposal'intervention d'un kaydal, berger peul professionnel. Il s'établit au début <strong><strong>de</strong>s</strong> années 70 et pritla responsabilité du troupeau du village et <strong>de</strong> ses propres bêtes pour les conduire sur lesyayre (...) Le bétail reste regroupé par lawanat avec, à la tête <strong><strong>de</strong>s</strong> maw'do ou ar'do waynaa'besupervisés par un kaydal. Le kaydal représente les bergers et est l'interlocuteur <strong><strong>de</strong>s</strong> sarkinsaanu, notables qui s'occupent <strong><strong>de</strong>s</strong> éleveurs dans les lamidats et les lawanats, et dans les179 Enquêtes, 1997. Nous pensons que le seuil <strong>de</strong> 40 têtes est un nombre un peu faible compte tenu <strong><strong>de</strong>s</strong>données <strong>de</strong> l’enquête réalisée auprès <strong><strong>de</strong>s</strong> agro-éleveurs. 60 ou 70 têtes nous paraissent mieuxcorrespondre à la réalité <strong><strong>de</strong>s</strong> troupeaux transhumants.78

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