liste des sigles utilises - Institut Agronomique Méditerranéen de ...

publiques. Dans ce cadre, les moyens des administrations fiscales locales doivent êtrerenforcés 28 .La reprise de la croissance du PIB n'a pas d'effet favorable sur le reste de l'économie : lagrande inconnue reste la réaction des agriculteurs, notamment des planteurs à larevalorisation des prix des cultures de rente. Entre décembre 1993 et mars 1994, la chute dupouvoir d'achat a dépassé 50% en milieu urbain : suite à la baisse des salaires publics, lachute des revenus nominaux des travailleurs indépendants atteint 35% ; la hausse du niveaugénéral des prix est de l'ordre de 30% 29 . La spéculation sur les produits de l'agriculturevivrière est importante. De façon globale, on observe que les populations urbaines tentent dese ménager un accès à la terre en milieu rural : la possibilité de mettre des champs enculture, de faire pâturer un cheptel de réserve deviennent des enjeux importants desubsistance.1. 2. 3 - ConclusionAu Cameroun, la politique économique proposée par les institutions internationales consiste àpasser d'un développement contrôlé par l'Etat à un développement plus localisé et fondé surle libéralisme économique. La décentralisation du développement passe par une réforme dela fiscalité : non seulement l'Etat a besoin d'accroître ses recettes fiscales, mais la gestiondes produits fiscaux devrait être assurée à un niveau local, de façon à promouvoir ledéveloppement au niveau communal 30 .La stabilité du secteur primaire dans le PIB sur quatre décennies depuis l'Indépendance noussemble un indicateur de son importance dans le processus de développement : le secteurprimaire assure 25% du PIB avant 1986 et se maintient pendant la crise ; en 1992-1993, ilatteint 30% du PIB 31 , une part qui reste stable jusqu'en 1998.L'élevage fait partie du produit primaire. La crise économique et en particulier la faillite desbanques camerounaises accroissent son rôle en tant qu'épargne sur pied. L'élevagen'apparaît pas comme un élément moteur dans le développement officiel du pays : safonction économique reste largement sous-estimée.28 CFCE, 1995. Op. cit., p. 3029 Roubaud, 1994. Op. cit., p. 6930 Groupe Huit - Breef, 1989. Op. cit., pp. 3-531 CFCE, 1995. Op. cit., p. 49.annexes / 31