28.06.2013 Views

biographie universelle, ancienne et moderne tome vingt-neuviéme

biographie universelle, ancienne et moderne tome vingt-neuviéme

biographie universelle, ancienne et moderne tome vingt-neuviéme

SHOW MORE
SHOW LESS

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

MIR<br />

le 14 juill<strong>et</strong>, d'un proj<strong>et</strong> de changer<br />

l'ordre de la succession à la couronne;<br />

<strong>et</strong> Mirabeau en était considère comme<br />

le principal instrument: ce bruit se<br />

renouvela clans la se'ancc du 18<br />

août. Un député demanda si, en supposant<br />

l'extinction de la branche<br />

régnante, celle des Bourbons d'Espagne<br />

aurait droit à la couronne de<br />

France, nonobstant la renonciation<br />

stipulée par le traité d'Utrecht. L'ajournement<br />

fut mis aux voix <strong>et</strong> rej<strong>et</strong>é.<br />

« Il est une question parfaitement<br />

» connexe avec celle que nous venons<br />

» de traiter, dit alors Mirabeau, <strong>et</strong><br />

» sans doute elle n'est pas d'une<br />

» moindre importance : je propose<br />

» qu'il soit déclare que nul ne pourra<br />

» exercer la régence qu'un homme<br />

» ne en France. » A ces mots tous<br />

les regards se fixèrent vers la place<br />

où siégeait habituellement le duc<br />

d'Orléans , qui n'était pas alors dans<br />

la salle : il se promenait d'un air<br />

pensif dans les corridors. Dès-lors<br />

les soupçons qu'on voulait lui défé-<br />

rer celte régence, même avant l'événement<br />

prévu , prirent encore plus<br />

de consistance : au surplus il n'y eut<br />

absolument rien de décidé sur la<br />

question proposée. L'assemblée se<br />

contenta de déclarer que la couronne<br />

était héréditaire dans la famille ré-<br />

gnante de mâle en maie, par ordre<br />

de primogéniture ; <strong>et</strong> il ne fut plus<br />

question, ni des prétentions de la<br />

blanche d'Espagne, ni de celle d'Or-<br />

léans. Cependant Mirabeau, qui pen-<br />

sait, avec quelques meneurs, qu'une<br />

déviation du principe de l'hérédité<br />

du trône , consoliderait mieux le<br />

nouvel ordre de choses, sonda dans<br />

quelques entr<strong>et</strong>iens la valeur morale<br />

du duc d'Orléans; mais il s'en éloigna<br />

presqu'aussitôt, convaincu de<br />

l'impossibilité de Ton. 1er aucun plan<br />

avec ce prince. Depuis les journées<br />

MIR lot<br />

du 5 <strong>et</strong> du octobre, il était en<br />

mésintelligence ouverte avec le duc.<br />

Lorsque le repas donné par les<br />

gardes - du - corps au régiment de<br />

Flandre , fut dénoncé comme une<br />

orgie où avaient été mêlées à de vifs<br />

témoignages d'intérêt pour la famille<br />

royale , des clameurs injurieuses<br />

pour l'assemblée, Mirabeau échauffé<br />

par les sommations du côté droit,<br />

qui demandait des preuves promit<br />

,<br />

d'en produire de foudroyantes, mais<br />

à* condition que le roi seul conserve-<br />

rait le privilège d'inviolabilité , <strong>et</strong><br />

que la loi pourrait frapper tous les<br />

autres personnages à quelque éléva-<br />

tion qu'ils fussent. C<strong>et</strong>te sortie dési-<br />

gnait évidemment la reine, qui avait<br />

paru à ce fameux banqu<strong>et</strong>, portant<br />

son fils entre ses bras ( r, Marie-An-<br />

toin<strong>et</strong>te). On connaît les tragiques<br />

résultats de c<strong>et</strong>te dénonciation; mais<br />

un voile épais est resté sur plusieurs<br />

circonstances, <strong>et</strong> sur la culpabilité<br />

des individus signalés comme principaux<br />

moteurs : Mirabeau était en<br />

première ligne; <strong>et</strong> le Châtcl<strong>et</strong>, chargé<br />

des recherches, déclara qu'il avait<br />

découvert les intelligences du duc<br />

d'Orléans <strong>et</strong> de Mirabeau. Des témoins<br />

affirmèrent avoir vu ce der-<br />

nier gesticulant au milieu du régiment<br />

de Flandre : un M. de Valfond soutint<br />

même qu'il l'avait rencontré dans<br />

les rues , armé d'un grand sabre ,<br />

<strong>et</strong> qu'il lui avait parlé. Enfin on se<br />

rappela qu'il avait dit à Mounier<br />

qui frémissait à L'idée d'une république<br />

: « Eh ! bon homme; qui vous<br />

» a dit qu'il ne faut pas un roi ? mais<br />

» que vous importe que ce soit fouis<br />

» XVI ou Louis XV II? voulez-vous<br />

» que ce soit toujours le bambin qui<br />

» nous gouverne ? » De foules ces<br />

circonstances, Mirabeau i<br />

sa présence parmi les soldais , e!<br />

:iion de M. de Yalfonil<br />

,

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!