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biographie universelle, ancienne et moderne tome vingt-neuviéme

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MON<br />

la vie à un mensonge qui l'aurait<br />

dégradée à ses propres yeux. Une<br />

l<strong>et</strong>tre qu'elle écrivit à Fouquier-Tinyille<br />

, décida sa perte. Au moment<br />

d'aller à l'échafaud ,<br />

elle demanda du<br />

rouge, de peur que la nature ne l'em-<br />

portât, <strong>et</strong> qu'un instant de faiblesse<br />

ne fit douter du courage dont son ame<br />

était remplie. En même temps elle<br />

brisa avec vivacité un carreau de<br />

vitres, hacha par morceaux ses beaux<br />

cheveux blonds , les adressa à ses<br />

enfants, <strong>et</strong> marcha ensuite à la mort<br />

avec dignité. On prétend que dans la<br />

fatale charr<strong>et</strong>te , elle dit au peuple<br />

qui accourait : « Vous venez nous<br />

» voir mourir ; il fallait venir nous<br />

v voir juger. » La feinte qu'on lui<br />

avait conseillé d'employer au tribunal<br />

révolutionnaire eût été probablement<br />

inutile. Cependant trente<br />

heures plus tard une révolution nou-<br />

velle survint : les affreux attentats<br />

d'une tyrannie de quinze mois furent<br />

dévoiles ; <strong>et</strong> quoique le r<strong>et</strong>our compl<strong>et</strong><br />

à des idées de justice <strong>et</strong> de modération<br />

fût encore bien éloigné, on<br />

ne vit plus guère , à dater du 9 thermidor,<br />

que le sang des démagogues<br />

couler sur les ér.hafauds. L-r-i:.<br />

MONALDESCHI ( Benoît), seigneur<br />

d'Orviète , conçut, en 1 35 1<br />

,<br />

le proj<strong>et</strong> de s'emparer du pouvoir<br />

suprême dans sa ville natale, qui<br />

était alors gouvernée en république,<br />

la protection du pape. Il s'as-<br />

sura d'abord les secours de Jean \ is-<br />

conti, archevêque de Milan, <strong>et</strong> l'allie<br />

«{«tous les usurpateurs d'Laïic. Réunissant<br />

ses satellites dans sa maison,<br />

il leur distribua des armes; il les<br />

il auquel ils devaient<br />

paraîl p| tee : puis il se rendit<br />

au conseil, où il reneentra deux<br />

de ses parents les Monaldi de'<br />

Monaldeschi , dont il connaissait<br />

tix.<br />

pérer qu'ils<br />

33 7<br />

consentissent à son usurpation. Il<br />

les prit à part, dès que le conseil<br />

fut terminé , <strong>et</strong> les conduisant de-<br />

vant sa maison, il les fit poil<br />

der sous ses yeux. C'était le signal<br />

qu'attendaient les brigands rassem-<br />

blés chez lui : ils remplirent aus-<br />

sitôt la place , prirent d'assaut le pa-<br />

lais du gouvernement, pillèrent les<br />

maisons <strong>et</strong> les magasins des marchands<br />

, massacrèrent tous ceux<br />

qui (îrent résistance, el proclamè-<br />

rent le nouveau prince, Benoît , fils<br />

de Bermonle Monaldeschi. L'al-<br />

liance de ce tyran avec l'archevêque<br />

de Milan, fut publiée peu de jours<br />

après. Monaldeschi conserva son<br />

pouvoir jusqu'en i355 , que le légat<br />

Egidio Alboruoz s'empara ri'Ôr-<br />

viète. Les habitants, reconnaissants<br />

de ce qu'il les avait délivrés de la<br />

tyrannie, donnèrent la Seigneurie de<br />

leur ville à ce prélat. S. S— 1.<br />

MONALDESCHI (Louis-Bonco^<br />

te de), chroniqueur , né à Qrviète,<br />

eu i3'i^, fut élevé à Home, où il pas-<br />

sa toute sa vie, n'en étant jamais<br />

sorti que pour aller rendre visite à<br />

ses parents. Il poussa sa carrière jus-<br />

qu'à Tâge de cent quinze ans , sans<br />

avoir éprouvé aucune maladie, <strong>et</strong><br />

mourut, ou plutôt s'éteignit comme<br />

une lampe qui reste privée d'aliment,<br />

en 1<br />

\ \ «i.Ges détails .sont tirés du prologue<br />

de sa Chronique; <strong>et</strong> ce qui est<br />

très-plaisant, c'est que, comme il y<br />

parle à la première personne, c'est<br />

lui -même qui affirme qu'il est mort<br />

douleur, de décrépitude. On<br />

icture que ces particularités<br />

avaient été mises par un contemporain,<br />

a la marge de son ou\i<br />

d'où elles ont passé dans le !<br />

par ^inadvertance de quejqu*<br />

piste. La Chronique de Monaldes-<br />

chi devait comprendre l'histoin<br />

nérale de son temps, Mjiratori

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