28.06.2013 Views

biographie universelle, ancienne et moderne tome vingt-neuviéme

biographie universelle, ancienne et moderne tome vingt-neuviéme

biographie universelle, ancienne et moderne tome vingt-neuviéme

SHOW MORE
SHOW LESS

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

MON<br />

rait induire qu'il avait entrepris ses<br />

Essais ayant d'avoir atteint le com-<br />

plément de l'âge mûr. Mais ces<br />

mots, qui sont morne une addition<br />

postérieure aux premières éditions,<br />

ne disent pas absolument que Montaigne<br />

eut vécu 3o années , mais<br />

qu'il avait assez vécu pour rendre<br />

c<strong>et</strong>te durée remarquable. Outre ce<br />

qii'il a dit de son âge au commencement<br />

de ses Essais, lui-même enco-<br />

re , dans le chapitre xxxvn , le dernier<br />

de l'ouvrage publié en deux<br />

livres, achève de fixer le temps de<br />

sa composition. Je me suis envieilii,<br />

dit-il, de sept ou huit ans, lorsque je<br />

le commençai* Ce n'a pas été, ajoute-<br />

t-il, sans y avoir acquis la colique<br />

far la libéralité des ans ; <strong>et</strong> il croit<br />

que c'est assez pour sa part d'avoir<br />

vécu quarante-six années. Ce ne<br />

l'ut pas le désir d'aller acquérir, par<br />

la comparaison , une nouvelle con-<br />

naissance des hommes, dont il n'a-<br />

vait pas seulement étudié l'histoi-<br />

re dans les livres; ce fut l'intérêt<br />

de sa santé, qui put seul le résoudre<br />

à quitter ce qu'il avait de plus cher,<br />

pour voyager au loin. Quoique l'antipathie<br />

pour la médecine, comme<br />

'<br />

inftea qu'il ressentait de la<br />

pierre, fussent héréditaires dans sa<br />

famille, <strong>et</strong> qu'il eût appris, dit-il,<br />

après deux années de souffrance, à<br />

se consoler <strong>et</strong> a espérer, néanmoins,<br />

soit qu'il crût à la vertu naturelle des<br />

minérales, soit qu'il regardât<br />

comme salutaire de faire des cour-<br />

iprès avoir visité les<br />

bains de France, il voulut connaître<br />

des différentes centrées. On<br />

n'entrera pas .Lus le détail d'un<br />

on minutieux<br />

par - [ui contribue à<br />

peindre fautent il mériter<br />

iuc Mon-<br />

; \<br />

. . 1<br />

1<br />

sans suivre duc route directe ,<br />

que dans la compagnie d'<br />

quoi-<br />

. Si on l'avertissait qu'il revenait<br />

souvent sur ses pas,' il donnait<br />

pour réponse qu'il û'àllart nulle<br />

que là où il se trouvait. Jl fait franchement<br />

i'aveu de sa vanité. •<br />

mait à s'arrêter, lorsque, le prenant<br />

pour un seigneur de haut rang, on<br />

lui offrait les vins d'honneur, ou<br />

qu'on lui adressait des harangues ,<br />

auxquelles il répondait. Le même<br />

mouvement de vanité lui faisait lais-<br />

ser ses armoiries, soit aux bains,<br />

soit aux hôtels où il descendait, en<br />

observant que c'était à la maisOn<br />

qu'il les destinait, non au maître du<br />

logis. Il est difficile aussi de i e pas<br />

attribuer à un sentiment mclé de<br />

vanité le don de lW-i>ofo d'argent<br />

ciselé, avec la figure de la Vierge,<br />

la sic; ne, celle de sa femme <strong>et</strong> de<br />

sa fille, fait à la chapelle de Lu-<br />

r<strong>et</strong>te, malgré l'acte de religion qui<br />

accompagna c<strong>et</strong>te offrande. Les l<strong>et</strong>-<br />

tres de citoyen romain qu'il i<br />

par l'autorité du sainl-père, <strong>et</strong> qu'il<br />

rapporte au long dans le troisième<br />

livre des Essais, ne laissèrent pas ,<br />

malgré leur vain titre , d'être<br />

flatteuses pour son amour-propre:<br />

il en est de même des excuses polies,<br />

ou plutôt des félicitations qu'il reçût,<br />

lorsque le maître du sien' palais lui<br />

remit les Essais, qui n'étaient point<br />

encore connus à Home, comme l'a<br />

prétendu Quérlon, mais qui, saisis au<br />

contraire, à leur entrée, sur notre<br />

voyageur, avaient, été légèrement<br />

censures , pour la forme, par un<br />

moine on ftaîér fiançais. En par-<br />

courant les collines OÙ fut jadis<br />

Rome dont son enfance avait été<br />

entr<strong>et</strong>enue, il remarquait<br />

nenient qu'il marchait sur le .<br />

des temples cl sur la tète des |<br />

de l'<strong>ancienne</strong> cité. On

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!