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biographie universelle, ancienne et moderne tome vingt-neuviéme

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i3o MIH<br />

Mircvelt étudia d'abord l'histoire ;<br />

mais convaincu qu'un peintre, pour<br />

atteindre la perfection , ne doit né-<br />

gliger aucune branche de son art , il<br />

cultiva également le portrait, le genre<br />

<strong>et</strong> la nature - morte. Lorsqu'il eut<br />

ainsi perfectionne ses talents , <strong>et</strong> que<br />

l'on s'attendait à le voir s'élever au<br />

rang des peintres d'histoire fameux,<br />

l'amour du gain , le elétournant des<br />

grands travaux , restreignit son<br />

genre au portrait. Le talent qu'il y<br />

déploya le justifie cependant en quelque<br />

sorte. La plupart des souverains<br />

de son temps voulurent être peints<br />

par lui. Charles I er . , après son mariage<br />

avec Henri<strong>et</strong>te-Marie de France,<br />

fille d'Henri IV , l'appela en Angl<strong>et</strong>erre.<br />

La peste qui éclata , en<br />

1 6^5 à Londres , put seule empêcher<br />

l'artiste de se rendre à c<strong>et</strong>te invita-<br />

tion. L'archiduc Albert se distingua<br />

entre tous ses protecteurs ; <strong>et</strong> quoique<br />

Mirevelt eût embrassé la secte<br />

des Mennonites , ce prince ne cessa<br />

de le combler de faveurs : il lui<br />

accorda une pension considérable<br />

<strong>et</strong> lui laissa une entière liberté de<br />

conscience. Fixé à Delft , Mirevelt<br />

ne quittait celte ville que pour aller<br />

à la Haye , où il fut plusieurs fois<br />

appelé pour peindre les comtes de<br />

Nassau. On regarde comme des ou-<br />

vrages parfaits les Portraits enp<strong>et</strong>it<br />

sur cuivre de Guillaume Maurice<br />

I er ; de* Philippe <strong>et</strong> de Frédéric<br />

Henri de Nassau. Il peignit , a di-<br />

verses reprises , la princesse d'O-<br />

range. Sa vogue <strong>et</strong> sa facilité étaient<br />

si prodigieuses , que Sandrart , son<br />

historien , évalue ses portraits à plus<br />

de dix mille : Effigies plusquàm de-<br />

ce-, mille confecisse dicitur. Aussi<br />

pour modérer l'ardeur de ceux qui<br />

désiraient être peints par lui , il fixa<br />

le prix de ses portraits d'ordinaire<br />

grandeur , à cent cinquante florins ,<br />

,<br />

MIR<br />

qu'il doublait ou triplait même sui-<br />

vant la dimension <strong>et</strong> le travail, prix<br />

très-considérable pour le temps. II<br />

mourut à Delft , eu 164.1 , laissant<br />

deux fils, dont rainé, nommé Pierre,<br />

se distingua comme peintre de por-<br />

traits. Les ouvrages de Mirevelt sont<br />

rares en France ; ils sont remarquables<br />

par leur extrême fini : le ton<br />

de couleur en est vraiment admirable<br />

, le pinceau est frais , la touche<br />

recherchée , quoique l'ensemble soit<br />

plein d'harmonie ; mais ils sont<br />

plutôt peints dans la manière d'Holbein<br />

, que dans celle de Van-Dick.<br />

Guillaume Delft, son beau-frère, a<br />

gravé, d'après lui, plus de cinquante<br />

portraits ; Bary, un portrait en p<strong>et</strong>it<br />

d'Hugues Grotius ; <strong>et</strong> Muller , ceux<br />

de Jean Neyen <strong>et</strong> de Spinola. P— s.<br />

MIR-GIIOLAM-HOUCEIN-KHAN,<br />

historien persan , naquit à Dehly ,<br />

l'an de l'hégire n4° ( 17^3 de J.-<br />

C. ). Il éîait fils de Hidaict-Aly-<br />

Khan , homme distingué par sa<br />

noblesse <strong>et</strong> ses talents. A l'âge de<br />

cinq ans, Mir-Gholam quitta le lieu<br />

de sa naissance pour se rendre à<br />

Azemabad. Son père fut nommé gouverneur<br />

de c<strong>et</strong>te ville, quelques an-<br />

nées après • mais des démarches in-<br />

considérées lui firent perdre ce poste<br />

honorable. Lorsque les Mahrattes ,<br />

conduits par Baladji-raou , vinrent<br />

tout dévaster dans le Bengale ( 1 74 2 ) 7<br />

Gholam se réfugia dans sa ville na-<br />

tale, avec une partie de sa famille.<br />

Ce fut à c<strong>et</strong>te époque qu'il composa<br />

une pièce de vers , intitulée le Dévouaient<br />

du pontife , pour honorer<br />

la bravoure de son aïeul ^ Ce magna-<br />

nime, vieillard, loin de suivre ses pe-<br />

tits-enfants ,<br />

s'était mis à la tête des<br />

troupes; <strong>et</strong> malgré son grand âge, it<br />

aurait livré le combat, si des né-<br />

gociations heureuses n'eussent éloi-<br />

gné d' Azemabad les hordes des

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