28.06.2013 Views

biographie universelle, ancienne et moderne tome vingt-neuviéme

biographie universelle, ancienne et moderne tome vingt-neuviéme

biographie universelle, ancienne et moderne tome vingt-neuviéme

SHOW MORE
SHOW LESS

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

MIL<br />

ri eut réuni ses efforts à ceux de ses<br />

collègues pour faire rappeler Cicéj<br />

n de l'exil. Milon en vint deux<br />

fois aux mains, au milieu de Rome,<br />

avec sou adversaire , <strong>et</strong> le traduisit<br />

en justice; mais le consul Méîcllus<br />

écarta l'accusation ,<br />

<strong>et</strong> fournit ainsi<br />

à Clodius les moyens de se ménager,<br />

encore un an, le privilège de<br />

rimpunité, dans les fonctions d'édile.<br />

Milon fit alors pour sa sûr<strong>et</strong>é ce que<br />

Clodius osait pour exercer ses bri-<br />

gandages : il prit à sa solde une<br />

troupe de gladiateurs ;<br />

<strong>et</strong> les gens de<br />

bien l'applaudirent. 11 s'était ruine<br />

trois fois parla magnificence desjeux<br />

<strong>et</strong> des spectacles qu'il avait offerts au<br />

peuple. Pour réparer l'eff<strong>et</strong> de ses<br />

prodigalités, il épousa Fausta, fille<br />

du dictateur Sylla : il la surprit, quelque<br />

temps après, entre les bras de Sal-<br />

luste l'historien, <strong>et</strong> ne laissa, dit-on,<br />

échapper le suborneur, qu'après l'a-<br />

voir passé par les verges <strong>et</strong> en avoir<br />

tiré une somme d'argent. Clodius<br />

inviolable comme édile, eut l'impudence<br />

d'accuser Milon de violence,<br />

<strong>et</strong> d'infraction aux lois par l'entr<strong>et</strong>ien<br />

de gens armés ; Pompée com-<br />

battit lui-même l'accusation, <strong>et</strong> la fil.<br />

tomber :<br />

mais Milon ayant brigué le<br />

consulat, Pompée en prit ombrage,<br />

<strong>et</strong> appuya sourdement Clodius. Celui-<br />

ci, avec sa jactance ordinaire, publia<br />

que, si Milon ne se départait de<br />

ses prétentions , dans trois jours il<br />

aurait cessé de vivre. C<strong>et</strong>te menace<br />

r<strong>et</strong>omba sur la tête de son auteur.<br />

Le hasard lui fit rencontrer, sur la<br />

\ ppienne ( le 20 janvier , l'an de<br />

Rome 701, 53 avant J.-C. ), la voi-<br />

ture de Milon, qui se rendait à Lanuvium,<br />

pour un sacrifice , accomde<br />

sa femme, d'un ami <strong>et</strong> de<br />

serviteurs Qe rixe animée<br />

M'ir^agea entre s cortèges ;<br />

Clodius, blessé dans !a mêlée, !<br />

,<br />

MIL<br />

fûgia dans une hôtellerie voisine :<br />

Milon donna l'ordre à ses gens de l'y<br />

forcer <strong>et</strong> de Le tuer ; ce qui fui<br />

euté. Deux jours après ,<br />

Sextus Clo-<br />

dius , parent du mort , souleva là<br />

populace par le spectacle du cadavre<br />

exposé au Forum. Une multitude séditieuse<br />

voulut porter dans la maison<br />

de Milon , les torches dont elle avait<br />

incendié la salle du sénat <strong>et</strong> la basi<br />

lique Porcienne • mais elle le trouva<br />

sur ses gardes, <strong>et</strong> futrepousséeavec<br />

vigueur. Cependant Pompée, investi<br />

seul du consulat pour rétablir le<br />

calme, fit informer sur le meurtre<br />

de Clodius. Brutus répandit un discours<br />

où il préconisait ouvertement<br />

cctteaction.Cicéron, qui avait adopté<br />

un langage moins hasardeux , se pré-<br />

senta devant les juges pour défendre<br />

la cause de Milon ; mais l'appareil<br />

militaire déployé par Pompé<br />

encore plus les clameurs delà populace<br />

, paralysèrent son éloquence.<br />

Sur cinquante-un juges , douze seulement<br />

conclurent , avec Caton , à l'ab-<br />

solution de l'accusé : il se rendit en<br />

exil à Marseille. Ses biens furent<br />

vendus pour payer ses d<strong>et</strong>tes, montant<br />

à un million ; <strong>et</strong> Ciccron en<br />

ach<strong>et</strong>a une partie pour la lui con-<br />

server. Ce grand orateur ayant r<strong>et</strong>rouvé<br />

dans la r<strong>et</strong>raite les inspira-<br />

tions qui lui avaient manqué dans le<br />

moment décisif, envoya une nou-<br />

velle rédaction de son plaidoyer<br />

( celle que nous avons ) , à son magnanime<br />

ami. Celui-ci lui répondit<br />

avec gaîté : « Je m'estime heureux<br />

» que tant d'éloquence n'ait point<br />

» agi sur mes juges : si vous aviez<br />

» parlé ainsi d'abord, je ne m<br />

•» rais pas ici d'aussi bons pois<br />

L'exil commençait, néanmoins à pe-<br />

Milotl , lorsqu'il ïut rappelé<br />

par !>• pre'teur Cœlius , l'an de Home<br />

no5 ( 49 avant J.-C): ili turent

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!