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biographie universelle, ancienne et moderne tome vingt-neuviéme

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3 7 o MON<br />

de ses idées , <strong>et</strong> tous les symptômes<br />

d'un déclin rapide , annoncèrent à<br />

ses amis que sa mort anticipée avait<br />

commencé. Il cessa de vivre, le 18<br />

juill<strong>et</strong> i8i8.M.Beriholl<strong>et</strong> lit éten-<br />

dre sur sa tombe les regr<strong>et</strong>s d'une<br />

amilié de cinquante ans. M. Du].in a<br />

publié un Essai historique sur les<br />

services <strong>et</strong> les travaux scientifiques<br />

de Monge , Paris , 1819, in-4°. <strong>et</strong><br />

in 8°. Monge a élevé, à coté de sa<br />

Géométrie descri tive ,<br />

un monu-<br />

ment à la géométrie analytique, où<br />

l'on reconnaît un cligne continuateur<br />

des travaux de Clairaut, d'Euler <strong>et</strong><br />

de d'Alembert. a Son Analyse ap-<br />

» pi quée à la géométrie, dit M.<br />

» Del ambre , présente les équations<br />

» des lignes, des plans, des courbes<br />

» du deuxième degré, la tliéorie des<br />

•» plans tangents , enfui les princi-<br />

» pales circonstances de la géne'ra-<br />

» tion des surfaces courbes , expri-<br />

» mées par des équations aux dif-<br />

» férences partielles , dont il se sert<br />

» pour intégrer d'une manière élé-<br />

» gante , un grand nombre d'équa-<br />

» tions, en suivant pas à pas les dé-<br />

» tails de la description géométri-<br />

» que. Dès 177*2,<br />

il avait montre'<br />

» la liaison qui existe entre les cour-<br />

» bes à double courbure <strong>et</strong> les sur-<br />

» faces déve'oppées. » Quelques par-<br />

ties de ce que Monge a écrit sur la<br />

physique , peuvent paraître aujourd'hui<br />

surannées. Par exemple , des<br />

erreurs se sont glissées dans ses explications<br />

des phénomènes de la météorologie<br />

: prenant pour point de<br />

départ les principes posés par le doc-<br />

teur Leroy, relativement aux varia-<br />

lions de l'atmosphère, il a fait fausse<br />

route , par sa facilité à substituer des<br />

inductions ingénieuses aux moyens<br />

sûrs de l'observation. Monge effleura<br />

quelques cô'és de la théorie des phénomènes<br />

capillaires, si complète-<br />

MON<br />

ment analysés depuis par M. de Laplacc.<br />

On avait remarqué que deux<br />

corps nageant dans un fLide , qui<br />

s'eiève ou s'abaisse autour de tous<br />

deux, s'approchent l'un de l'autre,<br />

<strong>et</strong> se réunissent par un mouvement<br />

accéléré : mais ils se repoussent le<br />

plus souvent, si le flui 'e qui s'élève<br />

autour de l'un s'aba.sse autour de<br />

l'autre; <strong>et</strong>, alors, si l'on diminue<br />

convenablement la < istanee, on voit<br />

l'attraction succéder à la répulsion.<br />

Amontons, l'un des plus estimables<br />

savants sauvés de l'oubli par Fontenelle,<br />

avait tenté d'expliquer ce phénomène.<br />

Monge , en 1787 , démontra<br />

l'insuffisance, <strong>et</strong> même l'inexacti-<br />

tude des principes d'Àmontons, dans<br />

un Mémoire où l'on trouve des<br />

aperçus heureux, des vues fines ,<br />

<strong>et</strong><br />

des expériences curieuses (Delam-<br />

bre, Mém. de V Institut, 1806). Les<br />

essais de Monge, en chimie, prou-<br />

vent encore qu'il eût mérité la gloire<br />

d'un expérimentateur habile, si celle<br />

de géomètre ne l'eût pas si impérieusement<br />

attiré. Cependant il travailla<br />

moins pour la gloire que pour les<br />

jouissances intimes <strong>et</strong> profondes que<br />

les sciences lui présentaient en e!lesmêmes.<br />

Le plaisir le plus vif qu'el-<br />

les lui procurèrent, fut peut-être<br />

d'avoir été applaudi un jour par Lagrange,<br />

pour une leçon d'éclat, donnée<br />

a l'École polytechnique. Quand<br />

sa réputation fut assurée , il parut se<br />

reposer dans la carrière laborieuse<br />

de l'enseignement. Presque bègue, <strong>et</strong><br />

accoutumé à une prosodie vicieuse,<br />

il suppléait aux difficultés de son ar-<br />

ticulation par une pantomime trèsanimée.<br />

Une bonté naïve, combinée<br />

avec un penchant prononcé à l'enthousiasme,<br />

était le trait distinctif<br />

de son caractère. Sa seule bonhomie<br />

apparaissait dans ses habitudes pri-<br />

vées j mais l'on s'étonne que, pre-

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