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biographie universelle, ancienne et moderne tome vingt-neuviéme

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8S MON<br />

titution. Il partit pendant l'été<br />

rie 1818, <strong>et</strong> toucha au port de Jacrs<br />

le milieu d'août. Lepré-<br />

1! delà république d'Haïti , qui<br />

se trouvait dans c<strong>et</strong>te ville ,<br />

avec une grande distinction : il ac-<br />

le reçut<br />

cueillit ses proj<strong>et</strong>s , <strong>et</strong> le pria de se<br />

Ire au Port-au-Prince, où luimême<br />

devait bientôt r<strong>et</strong>ourner.<br />

Pendant la route, au passage d'une<br />

rivière, une femme, entraînée par le<br />

courant, allait périr ; le généreux<br />

Moutègi'c , tuut baigné de sueur , se<br />

précipite à l'eau <strong>et</strong> sauve c<strong>et</strong>te femme.<br />

C<strong>et</strong> accident a suffi, dans ce climat<br />

meurtrier , pour développer la fièvre<br />

jaune; <strong>et</strong>, quatre jours après, le 4<br />

septembre 1818, Montègre n'était<br />

plus. Cent qui savent de quelle féli-<br />

cite il jouissait à Paris, s'étonnaient<br />

de le voir quitter la capitale où il<br />

laissait sa femme , trois enfants ché-<br />

ris en bas âge, <strong>et</strong> de nombreux amis.<br />

Il fallait être dans le secr<strong>et</strong> de ses<br />

pensées pour comprendre comment<br />

il pouvait se décider à tout quitter<br />

<strong>et</strong> à s'exposer aussi gratuitement ;<br />

car il avait une fortune indépen-<br />

dante, qu'augmentaient le produit de<br />

sa clicnteile <strong>et</strong> celui de ses travaux<br />

littéraires. Il était recherché par les<br />

gens du monde , <strong>et</strong> surtout par les savants<br />

<strong>et</strong> par les artistes. Son Éloge<br />

a été écrit au Port-au-Prince, en<br />

181 8, par M. Golombel, <strong>et</strong> publié<br />

dans l'Abeille d'Haïti; <strong>et</strong> à Paris, par<br />

MM. Jomard, rie Villeneuve, Ch. No-<br />

dier , Virey , Maupas <strong>et</strong> de Jussieu.<br />

Le président d'Haïti a fait élever un<br />

mausolée sur sa tombe. F<br />

—<br />

MONTEGUT ( Jea* - François<br />

de , naquit à Toulouse ) , en i^âo ,<br />

de Bernard de Montcgut président<br />

,<br />

des trésoriers de France , <strong>et</strong> de Jeanne<br />

de Segla. Il fit son droit à Toulouse ,<br />

après avoir reçu sa première éduca-<br />

tion sous les yeux d'une mère cclai-<br />

r.<br />

MON<br />

rée , qui lui enseigna, elle-même,<br />

le latin <strong>et</strong> l'anglais, <strong>et</strong> qui crut ne<br />

pouvoir mieux employer ses con-<br />

naissances <strong>et</strong> ses talents aimables ,<br />

qu'à instruire un fils chéri, trop né-<br />

gligé par son père :<br />

i 1 pour<br />

elle se sépara de<br />

l'envoyer , à l'âge de seize<br />

ans, se perfectionner à Paris dans<br />

l'étude 'des belles-l<strong>et</strong>tres. Elle entr<strong>et</strong>int,<br />

avec lui , un commerce épisto-<br />

laire, qu'on lit encore aujourd'hui<br />

avec intérêt. Montégutse lia avec les<br />

littérateurs les plus distingués de ce<br />

temps : Marmontel , surtout , con-<br />

serva, avec lui , des liaisons d'amitié<br />

<strong>et</strong> d'estime , qui les honorent éga-<br />

lement tous deux. Voltaire lui fit<br />

don d'un exemplaire de la Henriade,<br />

accompagné d'une l<strong>et</strong>tre flatteuse.<br />

Montégut revenu à Toulouse , <strong>et</strong><br />

pourvu d'une charge de conseiller<br />

au parlement de c<strong>et</strong>te ville, perdit<br />

(le 4 juin 175*2) sa mère, âgée de quarante-trois<br />

ans; dès-lors il s'empressa<br />

de lui élever un monument durable ,<br />

en faisant imprimer les ouvrages de<br />

c<strong>et</strong>te dame estimable. Il y joignit<br />

quelques-uns des siens, comme il l'annonce<br />

dans la préface; tels que plu-<br />

sieurs odes d'Horace, <strong>et</strong> les Idylles<br />

de Théocrite , traduites en vers fran-<br />

çais , <strong>et</strong>c. Les graves <strong>et</strong> importantes<br />

occupations de sa charge ne le dé-<br />

tournèrent en rien de ses goûts fa-<br />

voris, la littérature, <strong>et</strong> l'étude de<br />

l'antiquité. Les titres littéraires de<br />

sa mère (1) lui ouvraient l'entrée<br />

des jeux floraux , dans un âge où il<br />

n'eût pas dû espérer d'y être admis<br />

: il n'avait que dix-huit ans.<br />

Il y prononça l'éloge de Clémence<br />

,' 1 Llle avait le titre de maîtresse des jeux floraux ,<br />

ayant été couronnée irois fois par c<strong>et</strong>te académie. Ou<br />

-trouve une grande analogie entre sou talent poétique<br />

<strong>et</strong> celui de M»»«. Deshoulières. C'est presque toujours<br />

c<strong>et</strong>te tristesse tendre, c<strong>et</strong>te mélancolie dou-e<br />

<strong>et</strong> philosophique , qui attache <strong>et</strong> qui pénètre , qui ,<br />

sans rej<strong>et</strong>ir les images, se nourrit avec plus dp compilante<br />

de uflexions <strong>et</strong> de sentiments. ï— D.

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