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biographie universelle, ancienne et moderne tome vingt-neuviéme

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35j<br />

MON<br />

nés, dans ses nombreuses campagnes<br />

de guerre <strong>et</strong> de paix. H— Q— rv.<br />

MONCRIF ( François-Augustin<br />

Paradis de ) naquit à Paris en 1 687<br />

Il perdit , bien jeune encore , son<br />

père, qui était procureur. Sa mère,<br />

femme d'esprit , d'origine anglaise ,<br />

ne négligea rien pour l éducation des<br />

deux fils dont elle restait chargée. Un<br />

peu plus tard, elle mit un vif intérêt<br />

a introduire dans le grand inonde<br />

Faîne, dont il s'agi; ici, <strong>et</strong> auquel<br />

elle lit prendre le nom de Montcrief<br />

.son aïeul , en le francisant un peu.<br />

On a prétendu que c<strong>et</strong> aîné, ayant<br />

très - bien réussi dans l'art de l'es-<br />

crime, voulut être reçu maître d'armes.<br />

Il est à-peu-près démontré que<br />

c<strong>et</strong>te circonstance s'applique au frère<br />

cad<strong>et</strong> : Mme . Paradis ne reconnaissait<br />

pas en lui d'autre moyen d'arriver à<br />

la fortune que celui-là ; mais grâce au<br />

,<br />

crédit de Moncrif , il finit par être<br />

commandant d'une p<strong>et</strong>ite place. Le<br />

plus âgé des frères , dont la figure<br />

était prévenante , l'esprit fin , l'humeur<br />

douce <strong>et</strong> égale , dut surtout<br />

aux talents agréables qu'il cultivait,<br />

l'avantage d'être accueilli dans des<br />

sociétés brillantes ,<br />

. ,<br />

où il fit connais-<br />

sauce avec la jeunesse la plus distin-<br />

guée du royaume. Poète, musicien, ac-<br />

teur , il était l'ame des divertissements<br />

à la mode. Le grand-prieur<br />

d'Orléans <strong>et</strong> le comte de Maurepas<br />

aimaient extrêmement les parodies<br />

<strong>et</strong> les parades. Ce fut pour eux qu'il<br />

travailla dans ce dernier genre , sou-<br />

vent beaucoup trop gai , <strong>et</strong> que de-<br />

puis long-temps le bon goût a relégué<br />

, chez nous sur les tréteaux , qui n'attirent<br />

guère que le peuple (1). Mon-<br />

crif trouva des dispositions particulièrement<br />

bienveillantes dans la mai-<br />

(1) Collé nous apprend que Y Amant cochemar<br />

parade en vers , imprimée daus le Théâtre des loudtyards<br />

. i?56, 2 vol- >» i<br />

,<br />

IVSGSi<br />

son de MM. d'Argenson , qui, de-<br />

puis , furent ministres. Celui qui por-<br />

tait le titre de comte, commença par<br />

s'attacher à lui en raison delà com-<br />

plaisante facilité de caractère qu'il<br />

remarquait dans ce compagnon de<br />

quelques-uns de ses plaisirs : il le<br />

prit ensuite pour secrétaire. Moncrif<br />

ne se borna pas à rechercher, un<br />

peu plus tard, la protection d'un<br />

prince du sang, ami des sciences,<br />

des l<strong>et</strong>tres <strong>et</strong> des arts . le comte<br />

de Clermont : il prélendit à sa fa-<br />

veur. Ce prince - abbé le fit secré-<br />

taire de ses commandements ; <strong>et</strong><br />

de plus , ayant été chargé par Louis<br />

XV de la feuille des bénéfices , il en<br />

laissa , pour ainsi dire , la dispo-<br />

sition à son protégé. On ajoute cpie<br />

les propositions des suj<strong>et</strong>s ecclésias-<br />

tiques ne furent pas toujours dirigées<br />

d'après les conseils des hommes<br />

les plus moraux que fréquentait<br />

le secrétaire. Il se brouilla dans c<strong>et</strong>te<br />

p<strong>et</strong>ite cour , en 1 7 34 ; mais il fut dédommagé<br />

de ce qu'il perdait, par la<br />

place de lecteur de la reine Marie<br />

Leczinska ; <strong>et</strong> il eut ainsi ses entrées<br />

chez le roi. C<strong>et</strong>te princesse l'honora<br />

de sa confiance, <strong>et</strong> le traita même<br />

avec une bonté toute particulière<br />

qui lui donna dès- loi s une sorte de<br />

crédit à la cour. Il avait eu l'obligation<br />

de sa nouvelle place au comte<br />

d'Argenson , devenu ministre de la<br />

guerre, <strong>et</strong> qui, ayant aussi la sur-<br />

intendance des postes, lui assura,<br />

dans c<strong>et</strong>te dernière administration ,<br />

l'emploi de secrétaire-général. Mon-<br />

crif avait été reçu à l'académie fran-<br />

çaise, en 1733 , avanl que ses litres<br />

littéraires fussent très-nombreux, 11<br />

y succédait à M. de Caumartin , évêquede<br />

Biois , <strong>et</strong> oncle des deux d'Argenson<br />

qui s'étaient si efficacement<br />

intéressés à lui. Le cours de sa vie<br />

n'oS'rit plus d'evénemcntsremarqua-<br />

, ,

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