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biographie universelle, ancienne et moderne tome vingt-neuviéme

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110<br />

Mm<br />

tages réunis de la jeunesse \ de la<br />

beauté <strong>et</strong> de la fortune ; mais elle<br />

l*'s refusa : au nombre des préten-<br />

dants se trouvait le comte de Bussyilabutin,<br />

à qui elle avait, à son<br />

insu , inspire une passion violente.<br />

Voyant ses propositions e'carlëes , il<br />

la lit enlever , au mois d'août 1648,<br />

par .ses gens, <strong>et</strong> conduire à son château<br />

de Launoyy près de Sens, où<br />

elle arriva mourante. Bussy sVper-<br />

cevant que le moyen qu'il avait pris<br />

ne lui réussissait pas, chercha à s'ex-<br />

cuser de sa faute, <strong>et</strong> la renvoya.<br />

( Voyez les Mémoires de Bussy ,<br />

année 1648. ) La frayeur qu'avait<br />

éprouvée M me . de Miramionlui occa-<br />

sionna une maladie grave; <strong>et</strong> après<br />

son rétablissement elle fit chez les<br />

Sœurs-grises une r<strong>et</strong>raite de quelques<br />

mois: ce fut alors qu'elle prit la re-<br />

solution de ne jamais se remarier,<br />

<strong>et</strong> de consacrer tous ses revenus au<br />

soulagement des malheureux. Pendant<br />

les troubles de la Fronde , la<br />

misère ayant augmenté dans Paris ,<br />

elle fit distribuer à sa porte une si<br />

grande quantité de pain <strong>et</strong>delégumes,<br />

qu'elle se vit obligée de vendre son<br />

collier, ses diamants <strong>et</strong> sa vaisselle<br />

pour couvrir c<strong>et</strong>te dépense. Elle<br />

employait tous ses loisirs à visiter<br />

les pauvres malades, <strong>et</strong> composait<br />

pour eux des remèdes dont l'effica-<br />

cité a été reconnue depuis, <strong>et</strong> dont<br />

on trouve les formules dans la Méde-<br />

cine des pauvres. Dès que M me .<br />

de<br />

Miramion eut procuré à sa fille un<br />

établissement conforme à sa nais-<br />

sance, elle ne s'occupa plus que de<br />

réaliser les proj<strong>et</strong>s que lui avait ins-<br />

pirés son inépuisable charité. Elle<br />

eut part à l'établissement de la<br />

maison de Refuge pour les femmes<br />

,<br />

ou filles d'une vie scandaleuse que<br />

,<br />

l'on y renfermait malgré elles , <strong>et</strong><br />

de la maison de Sainte-Pélagie où<br />

M fil<br />

étaient admises celles qui s'y r<strong>et</strong>i-<br />

raient volontairement; <strong>et</strong> elle rédi-<br />

gea, pour les deux maisons, des règlements<br />

qui sont restés les modèles de<br />

tous ceux du même genre. Elle forma,<br />

en 166 1 , une congrégation, dite<br />

de la Sainte-Famille , qui était des-<br />

tinée à instruire les pauvres habitants<br />

des campagnes, à les soigner dans<br />

leurs maladies j <strong>et</strong> à leur procurer<br />

des secours de toute espèce. C'était<br />

déjà dans ce but qu'avaient été insti-<br />

tuées les Filles de Sainte-Geneviève :<br />

les deux congrégations furent réunies<br />

au bout de quelque temps ; <strong>et</strong> M me . de<br />

Miramion en fut élue supérieure. Elle<br />

fonda, dans sa maison, des r<strong>et</strong>raites<br />

qui avaient lieu deux fois l'année<br />

pour les dames , <strong>et</strong> quatre fois par<br />

an pour un certain nombre de pau-<br />

vres. Jusqu'à l'époque de la révolu-<br />

tion, les règles <strong>et</strong> les principes éta-<br />

blis par la profonde sagesse de c<strong>et</strong>te<br />

illustre clame se conservèrent reli-<br />

gieusement; <strong>et</strong> ses disciples y exer-<br />

çaient chaque jour Jes devoirs de<br />

l'hospitalité. C<strong>et</strong>te maison était si-<br />

tuée sur le quai Saint-Bernard ,<br />

qui<br />

a pris ensuite le nom de quai des<br />

Miramionnes : les pauvres y étaient<br />

• soignés pansés <strong>et</strong> médicamentés.<br />

,<br />

-Mme . de Miramion eut occasion<br />

d'entendre parler de M me . Guyon ,<br />

pendant la détention de celle-ci aux<br />

Filles de Sainte - Marie, de la rue<br />

Saint - Antoine ( 1688 ). Elle vou-<br />

lut la connaître, <strong>et</strong> fut aussi édifiée<br />

de ce qu'elle vit, <strong>et</strong> de ce qu'elle en-<br />

tendit, que de ce qui lui avait été rap-<br />

porté. Blessée d'une rigueur qu'elle<br />

regardait comme une injustice , elle<br />

réclama le crédit de M me . de Maintenon,<br />

sur laquelle son témoignage<br />

fit beaucoup d'eff<strong>et</strong>. C<strong>et</strong>te pieuse<br />

dame contribua , par ses largesses<br />

à l'érection du séminaire de Saint<br />

Nicolas- du -Chardonn<strong>et</strong>; <strong>et</strong> il n'y

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