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biographie universelle, ancienne et moderne tome vingt-neuviéme

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27<br />

MOI<br />

miers écrits à la société royale, <strong>et</strong><br />

l'y lit adm<strong>et</strong>tre, en 1697. ^ jC g ra,)d<br />

Newton, dont il s'honorait d'être le<br />

disciple, voulait qu'il le regardât<br />

comme un ami ; <strong>et</strong> une discussion<br />

assez vive qu'il eut à soutenir contre<br />

le médecin Chcync, acheva d'éten-<br />

dre sa réputation ( V. G. Cueyne ,<br />

VIII , 36g ). Leibnitz fit d'inutiles<br />

démarches pour lui procuver une<br />

chaire dans quelque université d'Allemagne<br />

; on tenta avec aussi peu<br />

de succès de l'attacher à l'académie<br />

de Cambridge. Moivre fut l'un des<br />

commissaires désignés pour prononcer<br />

sur la contestation qui s'éleva<br />

entre Leibnitz <strong>et</strong> Newton , au<br />

suj<strong>et</strong> de l'invention du calcul intégrai<br />

( V. Leibmtz <strong>et</strong> Newton) • <strong>et</strong> peu<br />

après, il communiqua a la société<br />

royale un p<strong>et</strong>it traité : De<br />

Mensurd<br />

sortis, qui ajouta encore à l'opinion<br />

qu'on avait de son talent. Montmort<br />

s'était occupé , avant lui, du calcul<br />

des jeux de hasard; mais il avait<br />

pris une route si différente , qu'il<br />

reconnut lui-même qu'on ne pouvait<br />

accuser Moivre de plagiat. Ce dernier<br />

perfectionna ce travail , <strong>et</strong> en<br />

fit d'ingénieuses applications aux<br />

usages de la vie. Il se délassait de<br />

l'étude des mathématiques par la<br />

lecture des meilleurs auteurs , an-<br />

ciens <strong>et</strong> <strong>moderne</strong>s; il possédait par-<br />

faitement les classiques, <strong>et</strong> on le<br />

consultait souvent sur des passages<br />

difficiles ou contestés : il savait par<br />

cœur Rabelais <strong>et</strong> Molière; <strong>et</strong> si l'on<br />

en croit son panégyriste, il aurait<br />

mieux aimé être ce célèbre comique<br />

que Newton. Dans sa vieillesse il fut<br />

privé de la vue <strong>et</strong> del'ouie, sans rien<br />

perdre de ses facultés intellectuelles:<br />

sur la fin de sa vie, il éprouvait un<br />

besoin de sommeil tel, qu'il dormait<br />

<strong>vingt</strong>-trois heures par jour; enfin il<br />

cessa de se réveiller le 27 noy.<br />

MOI<br />

1754, à l'âge de 87 ans. Moivre,<br />

religieux par conviction , ne connut<br />

jamais l'envie ni les passions basses<br />

dont les savants eux-mêmes ne sont<br />

pas toujours exempts. Il évitait<br />

la société plus qu'il ne la recherchait;<br />

<strong>et</strong> il ne savait pas déguiser son aver-<br />

sion pour le manège <strong>et</strong> la fauss<strong>et</strong>é. Il<br />

avait été reçu membre de l'académie<br />

des sciences de Paris , quelques mois<br />

avant sa mort, <strong>et</strong> il était depuis longtemps<br />

de celle de Berlin. Ou!re des<br />

Mémoires nombreux dans les Transactions<br />

philosophiques , on a de<br />

lui : I. The doctrine qf chances,<br />

Londres, 17 16; ibid., 1738; ibid.,<br />

1756, in-4°. C'est la traduction an-<br />

glaise qu'il publia de son traité des<br />

probabilités , avec des additions ; l'éd.<br />

de 17.56 est plus complète que les<br />

précédentes. On trouve l'analyse de<br />

la méthode de Moivre dans Yllist.<br />

des mathématirj., par Montucla, t.<br />

m, p. 3g6 <strong>et</strong> suiv. Lagrange avait<br />

le proj<strong>et</strong> de traduire c<strong>et</strong> ouvrage en<br />

français; c'est dire assez combien<br />

il est intéressant. Jï. Miscellanea<br />

analytica deseriebus <strong>et</strong> quadraturis,<br />

Londres, 1730, in-4°. C<strong>et</strong> excellent<br />

ouvrage, divisé en huit livres, con-<br />

tient les plus savantes recherches<br />

d'analyse; c'est le recueil des découvertes<br />

de Moivre <strong>et</strong> des méthodes<br />

qu'il av. lit employées pour y parvevenir.<br />

III. Annuities on lives ( Des<br />

rentes à vie), ibid., 1724, 174^?<br />

1750, in-8°. (1); trad. en italien<br />

par le P. Fontana, Milan, 1776 7<br />

in-8°. C'est Moivre qui a revu <strong>et</strong><br />

publié la traduction latine de l'Optiquede<br />

Newton. Y oyezle Méinoire sur<br />

( i) I.a deuxième édition renPermp quelques expressions<br />

désobligeantes contre Simpson qui wnait de<br />

publier sur le même suj<strong>et</strong> un traité, où Moivre était<br />

mentionné, lionoi , il. I< nient : Simpson répliqua , eu<br />

I

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