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biographie universelle, ancienne et moderne tome vingt-neuviéme

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MOL<br />

qui , l'instant d'auparavant , vou-<br />

lait le déchirer. Les barricades dis-<br />

parurent, <strong>et</strong> tout sembla plus tran-<br />

quille qu'un jour de vendredi saint<br />

(Mém. de R<strong>et</strong>z). Le coadjuteur fut<br />

mande à la cour, remercie par la<br />

reine, <strong>et</strong> caresse' par Mazarin. Cependant<br />

il s'en fallait beaucoup<br />

qu'il fût satisfait. Il était depuis<br />

long -temps l'artisan principal de<br />

tontes ces discordes, par les largesses<br />

qu'il avait répandues dans le peuple,<br />

<strong>et</strong> par les intelligences qu'il s'était<br />

ménagées dans le parlement, où il<br />

avait obtenu de prendre séance à<br />

la place de son oncle ( V. R<strong>et</strong>z).<br />

La cour espérait profiter des vacances<br />

pour se débarrasser des imporlunités<br />

du parlement ; il n'en prit point , <strong>et</strong><br />

resta assemblé. La reine quitta Paris<br />

avec le roi. Alors il fallut négocier ;<br />

<strong>et</strong> le premier président fut nommé<br />

l'un des députés. Des articles furent<br />

signés , <strong>et</strong> produisirent une déclara-<br />

tion , enregistrée le 24 octobre , qui<br />

accorda presque tous les points demandés<br />

par la chambre d'union. On<br />

n'y parla pas d'un arrêt qui ex-<br />

cluait tous les étrangers du minis-<br />

tère. La reine crut avoir tout gagné<br />

par c<strong>et</strong>te omission , qui lui paraissait<br />

rassurer la position du cardinal :<br />

elle ramena la cour à Paris, le 3 1<br />

Cependant les a s du parlement<br />

recommencèrent a la ri<br />

( i3 novembre ). La reini<br />

de c<strong>et</strong>te fermentation ; elle quitta de<br />

nouveau Paris , le 6 janvier 1<br />

<strong>et</strong> mena li cour à Saint-Gem<br />

mois aupai :<br />

du peuple 1<br />

fuite inopinée remit les afl<br />

point où elles étaient trois<br />

s frondeui<br />

iprès<br />

rient ; <strong>et</strong> la<br />

e fut résolue. 1 '-onde<br />

se range» du par quoiqu'il<br />

m éj nisàt M<br />

. ,<br />

MOL 287<br />

président partageait ses sentiments;<br />

<strong>et</strong> sa position n'en devint que plus<br />

difficile. « Obligé de ménager sa<br />

» compagnie pour conserver sur elle<br />

» quelque pouvoir , Mole était ré-<br />

» duit sans cesse à composer avec<br />

» ses principes , afin de mieux ser-<br />

» vir l'état <strong>et</strong> la cour : tous les jours<br />

» le coadjuteur essayait de l'effrayer<br />

» par les menaces du peuple<br />

» remplissait les avenues du palais ;<br />

» <strong>et</strong> tous les jours le sang-froid <strong>et</strong><br />

» l'intrépidité de Mole le déconcer-<br />

» taient davantage. » ( Voy. Essais<br />

de morale <strong>et</strong> de politique. ) Mais<br />

celui-ci manquait de c<strong>et</strong>te séduction<br />

qui fournissait tant de ressources à<br />

son adversaire , pour renouer ses in-<br />

trigues , se relever de ses défaites ,<br />

<strong>et</strong> recommencer ses attaques. La régente<br />

, en partant , avait ordonné au<br />

parlement de se transférer à Montargis.<br />

Le^ gens du roi essayèrent de<br />

porter des remontrances , <strong>et</strong> ne fu-<br />

rent point reçus. Le parlement n'obéit<br />

point; <strong>et</strong>, dès le 8 , il prononça,<br />

en forme de manifeste, l'arrêt qui<br />

proscrivait le cardinal de Mazarin, <strong>et</strong><br />

ordonnait de lui courre sus , comme<br />

ennemi de l'état. C<strong>et</strong> acte de violence<br />

perça , pour ainsi dire. la di gue qui<br />

arrêtait le débordement de la haine<br />

publique contre le ministre. La<br />

prise de la Bastille , qu'on avait né-<br />

gligé d'approvisionner , fut le premier<br />

"exploit des Parisiens mutinés.<br />

Le parlement ordonna des levées ,<br />

imposa des taxes , <strong>et</strong> nomma des généraux,<br />

ou plutôt les reçut de la main<br />

du coadjuteur, qui eut bien de la<br />

peine les rangs , <strong>et</strong> à satis-<br />

faire toutes les prétentions. L'assem-<br />

blée des -chambres, malgré les efforts<br />

de Mole, refusa d'entendre un hérault<br />

envoyé par le roi , <strong>et</strong> ne lit p<br />

difficulté d'adm<strong>et</strong>tre a sa barre im<br />

prétendu envoyé de l'archiduc. Au

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