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biographie universelle, ancienne et moderne tome vingt-neuviéme

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MOU<br />

ne doit pas attribuer uniquement la<br />

reforme des filles - d'honneur à la<br />

jalousie de M me . de Montespan. Un<br />

événement malheureux arrive à l'une<br />

d'elles en fut le principal motif (i ).<br />

La passion du roi pour la marquise<br />

était depuis long-temps satisfaite; <strong>et</strong><br />

plusieurs enfants étaient nés du commerce<br />

des deux amants. L'aîné mou-<br />

rut à l'âge de trois ans ( 1672 ); le<br />

second fut le duc du Maine. Louis<br />

XIV <strong>et</strong> sa maîtresse sentaient le scandale<br />

de la naissance de ces enfants<br />

fruits d'un double adultère, scandale<br />

accru encore par la présence de la<br />

première amante délaissée du roi.<br />

Aussi voulurent-ils que ces naissan-<br />

ces <strong>et</strong> l'éducation des princes fussent<br />

soigneusement cachées. M me . Scarron<br />

, connue depuis long-temps de<br />

M me . de Montespan, <strong>et</strong> qui lui avait<br />

des obligations , fut chargée du se-<br />

cr<strong>et</strong> ; <strong>et</strong> dès-lors commença sa pro-<br />

digieuse fortune ( V. Maintenon ).<br />

Mais , avec le temps , la marquise ,<br />

fatiguée de c<strong>et</strong>te gênante pudeur<br />

s'en débarrassa tout- a -fait, <strong>et</strong> ne<br />

prit plus la peine de dérober au<br />

public les fruits nombreux de ses<br />

amours. Louis XIV , de son côté<br />

renouvela , pour ces enfants , ce<br />

qu'il avait fait en faveur de ceux de<br />

M me . de La Vallière. L'aîné , duc du<br />

Maine , fut légitimé , en 1673, par<br />

un acte passé devant le parlement<br />

<strong>et</strong> dans lequel il n'y eut aucune men-<br />

tion de la mère de l'enfant ( 1 ).<br />

Les autres le furent successivement.<br />

Plus tard ces mêmes enfants obtinrent<br />

de grands Liens. M 11 '', de Mont-<br />

pensier n'ayant point d'héritier ,<br />

roi <strong>et</strong> M me . de Montespan désirèrent<br />

faire passer sa riche on aux.<br />

(4) V. Hf.snaci.t , 1<br />

(a) C'était bien u<br />

picujitic ;/•'. LoNCLt\ OJJ .<br />

1 1<br />

,<br />

,<br />

le<br />

ugu h<br />

MON 49 5<br />

princes légitimés. Il fallait pour cela<br />

gagner Mademoiselle, mécontente de<br />

la cour, à l'occasion de son mai :<br />

avec Lauzun ( V. Montpensier. )<br />

Egards, prévenances, flatteries, promesses,<br />

tout enfin fut mis en œuvre;<br />

<strong>et</strong> la princesse séduite, céda au duc<br />

du Maine une partie de son immense<br />

patrimoine. Dans le don fait par Mademoiselle<br />

étaient compris le comté<br />

d'Eu <strong>et</strong> le duché d'Aumale, qu'elle<br />

avait précédemment assurés à Lau-<br />

zun. Le désistement de ce dernier<br />

était nécessaire; <strong>et</strong> ce fut la cause<br />

de deux voyages de M me . de Montespan<br />

à Bourbon, en 1679 <strong>et</strong> 1680.<br />

On y<br />

amenait Lauzun, toujours re-<br />

tenu prisonnier; il consentit «atout<br />

pour recouvrer sa liberté. Après que<br />

la négociation eut été terminée, on<br />

eut assez peu de délicatesse pour ne<br />

pas accomplir toutes les promesses<br />

faites à Mademoiselle. A l'époque<br />

delà donation , M<br />

me . de Montespan<br />

était depuis long-temps seule en possession<br />

du titre de maîtresse. Quoique<br />

la duchesse de La Vallière se<br />

fût convaincue que le roi ne tenait<br />

plus à elle que par l'habitude <strong>et</strong> par<br />

le lien de leurs enfants , son tendre<br />

amour pour Louis l'avait empêchée,<br />

pendant plusieurs années, de se re-<br />

tirer, <strong>et</strong> d'éviter ainsi le chagrin <strong>et</strong><br />

l'humiliation que lui causait le triomphe,<br />

parfois insolent, d'une rivale.<br />

Enfin elle quitta la cour , en avril<br />

i(>7 î, laissant le champ libre à Aï""<br />

de Montespan, qui ,<br />

n'en ayant plus<br />

rien à craindre, lui témoigna la plus<br />

grande afïcction. L'empire que l or-<br />

gueilleuse maîtresse exerçait sur le<br />

cœur du roi, la lit bientôt prétendre<br />

à obtenir du crédit , <strong>et</strong> de l'autorité<br />

dans les affaires. Celle à qui elle sut<br />

cédait , avait eu 1<br />

pas désirer; mail la différend<br />

grande eni ictère cl 1<br />

1<br />

,

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