ANNUAIRE - AIPPI
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ta question de la li'adiit'l ion de la marque dans les diverses languN.<br />
I outefois, les amendements précités prouvent que celle (Jilestion Nt<br />
actuelle dans la conscience juridique internationale. Nous n'iron<br />
pas jusqu'à pcner qu'elle est mûre pour une solution uniforme, cai'<br />
les Opinions sont encore trop discordantes. Nous estimons néanmoins<br />
que le temps travaille en faveur de l'extension de la protection.<br />
Les rapports suineiitionnés concordent sur la nécessité de diStinguer<br />
enlie les traductions qui n'altèrent pas le caractère distinctif<br />
et ne touchent. à I 'identité de la marque ni au point de vue dii<br />
lexique, ni selon la phonétique ou l'idéologie, et celles où ces cara'tères<br />
manquent cii lout ou en partie, jusqu'à rendre lout à fait<br />
uiiéconnaisahle la marque cl 'origine. S'agissant (les premières, 1 'ciii<br />
peut affirmer que la protection est quasi automatique quant à l'eiuiploi<br />
à l'étranger, par le titulaire, de la marque traduite, comme<br />
quant à l'emploi pal' le contrefacteur. Dans ce cas, on a le droit<br />
l'interdire 1 'emploi à di's tiers, jusqu 'à ce que le danger dc confitiou<br />
eistc, quelle 'i'" soit la langue tians laquelle le mot est tra-<br />
luit et absi cad ion lai le de la question du sens des mols. L'axiome<br />
uiivaiit pouii'i'ait 're po : Les limites du droit coïncident avec la<br />
pos.siblité (le confiiioit.<br />
Le problème se pose, en revanche, dans les cas où la marque<br />
d'origine n'est i)i'ali(hulement pas reconnaissable dans la traduction.<br />
\ous croyons pouvoii' le résoudre en faveur dc la protection. De nos<br />
jours, où ta science et la technique offrent à la propagande des<br />
moyens extrêmemeuits 1iuissants et où la T.S.F. permet la plus large<br />
diffusion, ta diversité des langues n'empêche pas les peuples des<br />
pays les plus diers de savoir citic tel mot rédigé en une langue<br />
étrangèi'e a tel sens dans Jein' langue nationale. En outre, qulicolijue<br />
achète, ou a acheter, un objet couvert par une marque rédigée<br />
en line langue étrangère qu'il ne connaît pas est instinctivement<br />
poussé à demander quel est le sens des mots en cause. Donc, s'il est<br />
nils en présence de cette marque traduite dans sa langue, il scia<br />
fondé à croire qu'il s'agit toujours du produit original, couvert pal'<br />
Ja marque authentique adaptée à la langue du pays l'importation<br />
Le chaland ne pourra jamais concevoir - ni se laisser dire - que<br />
la loi permette à un tiers de détourner à son profit, grulce à la ti'a<br />
duction, toute la force distinctive de la marque authentique. Il eu<br />
est à plus forte raison ainsi lorsqu'il s'agit de marques célèbres, qui<br />
protègent des produits largement consommés ou utilisés dans le<br />
monde entier (par exemple, dc la marque a His master's voice »).<br />
Dans tous ces cas, il y a évidemment détournement de la clientèle<br />
d'autrui et, en outre, surprise (le la bonne foi de l'acheteur,<br />
même si ce dernier n'est pas fourvoyé à dessein par le vendeur (qui<br />
sera toutefois le plus souvent poussé à laisser croii'c qu'il s'agit dii<br />
produit original).<br />
Il est ainsi démontré que la confusion est possible, lorsque la<br />
marque n'est pas reconnaissable dans la traduction et que le consommateni'<br />
ignore la tangue de la marque originale, comme dans te<br />
premier cas envisagé plus haut, celui des traductions prêtant à confusion.<br />
Or, la possibilité de la confusion et de la tromperie suffit<br />
pour justifier la protection automatique de la traduction.<br />
En revanche, le besoin d'une protection législative spéciale ne se<br />
fait pas sentir lorsque la marque internationale n'est pas utilisée à<br />
l'étranger. En effet, la traduction due à un tiers constitue dans ce