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ANNUAIRE - AIPPI

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règle de la dépendance entre la marque ei l'entreprise, ils se<br />

privent d une règle précieuse dans la lutte contre les abus et les<br />

tromperies.<br />

Certains prétendent que la cession de la marque sans l'entreprise<br />

s'impose parce qu'elle répond à un besoin économique.<br />

Certes, il faut tenir compte des circonstances nouvelles et s'adapter<br />

aux réalités économiques. Toutefois, nous sommes persuadés<br />

qu'on peut satisfaire à tous les besoins économiques tout en restant.<br />

fidèle à la règle de principe qui demande que la marque reste, en<br />

principe, un moyen permettant de fixer la provenance d'une marchandise,<br />

d'une certaine personne, ou d'une entreprise.<br />

Un autre argument cité en faveur de la cession libre est celui<br />

de la sécurité sur le plan international. Nous sommes d'accord<br />

avec les partisans de la cession libre que l'existence de régimes<br />

et de systèmes différents crée une insécurité fâcheuse. Mais cet.<br />

argument dit seulement que les divers pays devraient dans l'intérêt<br />

de la sécurité adopter un système identique en se basant<br />

sur les mêmes principes. Il ne dit pas à quel système et à quels<br />

principes il faut donner la préférence.<br />

Or, c'est justement cette question de principe qu'il s'agit de<br />

trancher. L'argument de sécurité ne milite donc ni pour ni contre<br />

le principe de la cession libre.<br />

A notre expérience, les soi-disant inconvénients du principe<br />

de la dépendance de la marque, par rapport à l'entreprise, ont<br />

été exagérés. On avance surtout que la cession libre mettra lin<br />

aux moyens détournés employés pour obtenir le' même but. Il<br />

faut toutefois distinguer : Ou bien ces soi-disant moyens détournés<br />

ne sont pas contraires à la loi, il n'est alors pas nécessaire de<br />

changer le principe pour les sanctionner ; ou bien ils sont en<br />

contradiction avec la loi en vigueur, mais justifiés et souhaitables<br />

du point de vue économique, nous ne voyons alors pas pourquoi<br />

la loi ne pourrait pas les sanctionner expressément ; ou bien<br />

encore, ils sont contraire à la loi et injustifiés du point de vue<br />

économique, il n'y a alors pas de raison de les admettre, ce qui<br />

serait le cas si on adoptait le principe du transfert libre.<br />

Si on fait valoir que le critère de « l'entreprise a et du « good<br />

will a est vague et imprécis, on peut en dire autant du critère<br />

de la bonne foi, et de celui qui défend de tromper le public. l'.n<br />

renonçant au principe de la connexité, on ne facilitera pas la<br />

tâche du juge en fixant les cas où les acheteurs peuvent lre<br />

trompés.<br />

Conclusiont.<br />

Sur le plan national, nous proposons donc de rester fidèle au<br />

principe de la cession de ta marque devant, dans ta règle, accompagner<br />

la cession de l'entreprise ou de la maison de commerce<br />

à laquelle elle appartient ; nous sommes persuadés qu'on pourra<br />

satisfaire à tous les besoins économiques justifiés soit en admettant<br />

certaines exceptions bien déterminées, soit en précisant le<br />

critère de « l'entreprise a.<br />

It va sans dire que, sur le plan international, nous ne pouvons<br />

pas non plus admettre La cession libre des marques lani qu'elle<br />

n'est pas reconnue valable par la législation nationale.

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