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ANNUAIRE - AIPPI

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Budapest, en 1930, et vous prier de bien vouloir adopter un voeu qui<br />

faciliterait à l'Administration portugaise et au Bureau international<br />

la reprise de la question, lorsqu'ils prépareront le programme de la<br />

Conférence de Lisbonne.<br />

Le droit s'adapte à la vie et la vie change sans cesse. Nons sommes<br />

impIiqus dans un éternel devenir, et notre Convention, elle aussi,<br />

y participe il faut en faire tin instrument juridique ferme par la<br />

protection qu'il confère, maie assez souple pour s'adapter sans trop<br />

de peine aux besoins nouveaux. Jusqu'ici, il a été admis qu'une<br />

modification du texte n'était possible que du ongenfr,nent unanime<br />

des pays contractants. Cette règle, formulée dans la Convention littéraire<br />

et artistique dc Berne (art. 21', aI. 3), est sous-entendue dans la<br />

Convention de Paris. Elle estS très rigide. Le (;roiipe britannique<br />

de votre Association s'est demandé déjà, au Congrès de Londres<br />

de 1932, s'il ne convenait pas de substituer an principe classique de<br />

l'unanimité celui de la majorite quaIifie. Le Groupe allemand proposait<br />

l'assouplissement suivant : on introduirait dans la Convention<br />

de Paris le système des réserves adopté par la Conférence de Berlin,<br />

en 190t, pour la Convention de Berne. Avec infiniment de raison,<br />

mon éminent prédécesseur a combattu la proposition allemande.<br />

l réginie (les réserves a été et continue d'être dans l'Union littéraire<br />

et artistique la source de grandes complications ; il serait plus néfaste<br />

encore tIans l'[nion industrielle, où les textes sont puis nombreux,<br />

où les formalités jouent un rôle qui ne leur est pas dévolu dans<br />

l'Union-Srur du droit d'auteur, Contre la majorité qualifiée, l'on<br />

peut aussi invoquer des arguments non dépourvus de valeur apparente,<br />

en particulier celui-ci : les pays majorisés dans une votation<br />

n'accepteraient pas l'acte modifié, d'où la présence de deux textes<br />

régissant les relations entre pays unionistes. L'objection serait<br />

Convaincante si le principe de l'unanimité garantissait la prompte<br />

acceptation par tous les contractants. Les réflexions que je vous ai<br />

soumises en commençant ce rapport montrent qu'il n'en est rien.<br />

Or, s'il n'est pas possible de faire en sorte que les anciennes versions<br />

de la Convention soient rapidement remplacées paria version la plus<br />

récente dans les rapports entre tous les pays unionistes, l'alternative<br />

unanimité ou majorité prend un autre aspect. On doit se demander<br />

ceci : vaut-il la peine d'immobiliser l'Union à un niveau juridique<br />

inférieur, parce que quelques États le veulent ainsi, tandis qu'une<br />

maorité notable serait prête à monter plus haut ? Je crois que nous<br />

devrions courir le risque de voir les pays minoritaires garder leur<br />

conception statique, cependant que les pays novateurs poursuivraient<br />

leur marche en avant. Certes, il est fôcheux de ne pas entrainer<br />

l'ensemble des pays unionistes dans un rythme uniforme, vers une<br />

reconnaissance toujours meilleure des droits de propriété industrielle,<br />

mais, puisque ce résultat nous est refusé, mieux vaut retenir tout au<br />

moins ce qui peut être conquis et ne pas condamner au piétinement<br />

sur place les pays désireux d'évoluer. A une condition toutefois<br />

c'est que le clan progressiste représente une masse décisive par<br />

le nombre et la force des pays qu'il groupe. La majorité qualifiée des

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