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ANNUAIRE - AIPPI

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cord : le partage des recettes nettes de l'enregistrement international<br />

est une originalité sympathique : j'estime que nous devons vouer tous<br />

nos soins à répartir des bénéfices maxima. Les organismes officiels<br />

n'inclinent que trop à se faire entretenir, sans avoir les excuses<br />

d'Aspasie ou de Thaïs. Nous encaisserions une taxe supplémentaire<br />

de 10 francs au profit de chaque pays pour lequel la protection<br />

serait revendiquée. Cotte taxe serait payable en une fois, au moment<br />

de la revendication. Ainsi le déposant verserait la même somme à<br />

titre d'émolument additionnel, soit qu'il maintienne sa marque<br />

pendant vingt ans, soit qu'il l'abandonne après dix ans. En comparaison<br />

de l'émolument de base, il y a là une légère inelegantia juris ou.<br />

si vous voulez, un défaut de concordance que je signale afin de<br />

m'entraîner à la tâche nouvelle qu'il est question de confier au<br />

Bureau international. Mais c'est un détail : un montant de 10 francs<br />

ne se divise pas. Si, en cours de route, le déposant désire ajouter<br />

Un pays à ceux qu'il a choisis d'abord, il notifiera son dessein à<br />

notre Bureau, par le canal de l'Administration du pays d'origine<br />

et paiera l'émolument additionnel dc 10 francs. Nous pensions qu'on<br />

aurait pu y ajouter une taxe ad lice de I F francs, par analogie avec les<br />

taxes auxquelles donnent lieu les transmissions, changements dc<br />

domicile ou de nom, etc. L'argument nons paraissait et nous paraît<br />

encore assez bon. Cependant MM. Boutet et Magnin, aussi fins<br />

psychologues que savants juristes, observent que, si l'on exige une<br />

prestation spéciale des déposants qui étendent après coup le champ<br />

de protection de leurs marques internationales, on favorise en définitive<br />

les larges revendications initiales, contrairement au but de la<br />

réforme. Nous renonçons volontiers à la taxe ad lice, dès l'instant où<br />

l'on ne craint rien pour nos excédents de recettes. Mais tout équilibre<br />

financier est fragile et nous devrons de plus en plus veiller au nôtre.<br />

Vous avez réservé les deux dernières heures de vos délibérations<br />

à la cession libre de la marque, ce qui atteste l'importance que vous<br />

attribuez à ce problème. Le Bureau international vous en remercie.<br />

Il est lui-même, vous le savez, partisan de la transmissibilité de la<br />

marque sans l'entreprise. Qu'on éprouve des scrupules en présence<br />

(le l'idée exprimée dans toute sa rigueur, c'est naturel. Mais il faut<br />

bien constater, d'autre part, que le monde évolue, que le caractère<br />

(les institutions change. La marque n'est plus aujourd'hui tout à fait<br />

ce qu'elle était il y a cinquante ou quarante ans sa fonction est<br />

devenue, sinon entièrement dillérente, du moins beaucoup puis<br />

complexe. Consultons notre propre expérience d'acheteur que désirons-nous<br />

essentiellement en acquérant un produit couvert par une<br />

grande marque ? Qu'il émane du fabricant, créateur de la réputation<br />

sur quoi se fonde notre choix ? Oui, peut-être. Mais surtout que la<br />

qualité de la marchandise soit conforme à la présomption d'excellence<br />

qui s'attache pour nous à la marque. Celle-ci tend de plus en<br />

plus à devenir un moyen d'afficher et de garantir cette qualité. Dire<br />

que la marque est de nos jours d'abord une indication de provenance<br />

ct seulement ensuite, et en quelque sorte accessoirement, une indication<br />

de qualité, c'est, à mon avis, fermer les yeux devant un chan-

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