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LAlgérie catholique (XIXe - XXe siècles) (Oissila Saaidia)

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en d’autres termes, la parenthèse de la Séparation est enfin refermée au

grand soulagement de tous. L’application de la loi du 9 décembre 1905 a été

un moment décisif pour l’Église d’Algérie. Elle a finalement obtenu ce

qu’elle désirait : être une Église diocésaine sans perdre pour autant sa

spécificité coloniale. Église diocésaine, elle l’est, car la loi de 1905 lui est

en principe appliquée. Église coloniale elle demeure, avec un statut

particulier qui lui permet de conserver des avantages matériels, financiers,

symboliques. Les études de cas effectuées des dernières années confirment

la spécificité de la situation algérienne qui fait rêver certains prélats

coloniaux 6 . Elle garde cette place unique grâce à sa proximité avec le

territoire métropolitain, aux échanges étroits avec celui-ci et surtout à son

caractère de colonie de peuplement.

Permanences

La continuité se vérifie d’abord dans le choix des évêques 7 .

Mgr Leynaud préside aux destinées du diocèse d’Alger depuis 1917, après

la démission de Mgr Combe qui, très âgé, ne se sentait plus en mesure

d’assurer à la fois ses fonctions à la tête de Carthage et d’Alger.

Mgr Légasse arrivé en Algérie pendant la guerre (1915) succède à

Mgr Capmartin comme évêque d’Oran 8 ; Mgr Durand est intronisé sur le

siège d’Oran (1921) à la suite du départ de Mgr Légasse. À Constantine,

Mgr Bessière prend la succession de Bouissière en 1917 dans un contexte

difficile – « Tous les ponts étaient coupés entre les autorités religieuses et

les autorités civiles 9 . » – à cause des différends qui avaient opposé

l’évêque aux autorités avant son décès en septembre 1916. À Mgr Bessière

succède en 1923, après sa mort, Mgr Thiénard consacré le 1 er mai 1924 dans

la cathédrale d’Alger.

Les évêques d’Algérie, entre les deux guerres, ont des parcours

similaires et une formation qui ne diffère guère de l’avant-guerre. La

plupart sont issus du clergé « africain », c’est-à-dire d’Algérie. Augustin

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