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LAlgérie catholique (XIXe - XXe siècles) (Oissila Saaidia)

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54. V. ASSAN, Les consistoires israélites d’Algérie au XIX e siècle, l’alliance de la civilisation et

de la religion, Paris, A. Colin, 2012, p. 348-368.

55. Ch.-R. AGERON, Histoire de l’Algérie contemporaine, op. cit., p. 53. C’est ainsi qu’il

explique que la flambée d’antisémitisme s’apaise avec le nouveau statut de 1900 qui confère à

l’Algérie la personnalité civile et un budget spécial. Pour un développement plus complet, voir

Ch.-R. AGERON, Histoire de l’Algérie contemporaine, t. II…, op. cit., p. 60-68 ; p. 68 : à la suite

de la révolte de Margueritte en avril 1901 (voir chapitre II), « Après cinq années de division

l’Union sacrée entre Européens d’Algérie allait se refaire face au “péril arabe”. L’opinion jugea

que les antijuifs n’avaient été finalement que de maladroits diviseurs : tous les députés antijuifs

furent balayés aux élections législatives d’avril 1902. »

56. Le sénatus-consulte du 14 juillet 1865 octroie la possibilité aux musulmans comme aux juifs

d’obtenir la citoyenneté. Cependant, ni les uns ni les autres ne se sont précipités pour la

demander : « C’est pour tourner l’abstention des Israélites que fut préparé un décret de

naturalisation collective : Émile Ollivier l’envoya au Conseil d’État. Crémieux ne fit que

promulguer le texte. », Ch. R. AGERON, Histoire de l’Algérie contemporaine, op. cit., note 1

p. 32. Le décret a aussi été signé par trois autres personnes : Gambetta, Glais-Bizoin et

Fourichon. Voir aussi Ch.-A. JULIEN, Histoire de l’Algérie contemporaine, t. I, La conquête et

les débuts de la colonisation (1827-1871), Paris, PUF, p. 467 : « Crémieux ne se faisait aucune

illusion sur l’esprit conservateur de ses coreligionnaires et la force de la résistance religieuse :

Ne leur dites pas : “Soyez Français si vous le voulez, car, volontairement, ils n’abandonneront

pas la loi de Dieu” ». C’est pourquoi il opte pour la contrainte légale.

57. Les juifs algériens présents sur le territoire avant 1871 deviennent donc des citoyens français

de confession israélite et par conséquent ne peuvent plus appliquer les règles inhérentes à leur

statut personnel comme la polygamie. Certaines familles, dont il reste difficile de déterminer

précisément le nombre mais qui n’ont pas dû être très nombreuses, optent, afin de ne pas

renoncer à leur statut personnel, pour le Maroc ou la Tunisie.

58. G. DERMENJIAN, La crise antijuive oranaise…, op. cit.

59. Ce journal était dirigé par l’abbé Sepulchre, dans G. DERMENJIAN, La crise antijuive

oranaise…, op. cit.

60. Ibid.

61. Ibid. ; toutefois un certain nombre d’entre eux était abonné à des journaux antisémites tel

que L’avenir d’Oran.

62. Ibid.

63. Les juifs algériens ne sont pas intégrés dans les documents administratifs dans le groupe des

citoyens français. L. BLÉVIS, « Une citoyenneté française contestée. Réflexion à partir d’un

incident antisémite en 1938 », dans La justice en Algérie 1830-1962, Paris, La documentation

française, 2005, p. 111-122, note 2, p. 112 : « Comme en témoigne leur catégorisation distincte

dans les recensements de 1872 à 1931, ainsi que l’a montré Kamel Kateb dans Européens,

“indigènes” et juifs en Algérie (1830-1962) », Paris, INED, 2001. Au recensement de 1931, les

juifs d’Algérie ont refusé de répondre à la question : « Êtes-vous israélite naturalisé par le décret

de 1870 ? », et ont répondu affirmativement à la question : « Êtes-vous français d’origine ? »

(Kateb, p. 192)

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