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LAlgérie catholique (XIXe - XXe siècles) (Oissila Saaidia)

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Leynaud, originaire de l’Ardèche, s’est porté volontaire à 17 ans pour le

diocèse d’Alger et a été formé au grand séminaire de Kouba. Il est curé de

La Goulette, puis de Sousse, et sa notoriété dans les milieux académiques

contribue à sa nomination sur le siège archiépiscopal d’Alger le

2 janvier 1917. Il meurt en charge après un long épiscopat le 5 août 1953.

Amiel-François Bessière, né dans l’Hérault, suit sa famille venue s’établir

en Algérie où son père gère un domaine des frères de l’Annonciation.

D’abord professeur au petit séminaire, il est curé de Sidi-Bel-Abbès au

moment de sa promotion à l’épiscopat pour le siège de Constantine. Il

meurt prématurément le 3 octobre 1923 à Aix-en-Provence où il venait de

prêcher une retraite. Émile Thiénard, qui lui succède est natif de la Drôme.

Il part faire son grand séminaire à Kouba pour raisons de santé. Vicaire à

Cherchell, curé de Novi, puis doyen du chapitre d’Alger, il est consacré

évêque de Constantine par Mgr Leynaud dont il a été le secrétaire. Il y reste

jusqu’à sa mort le 26 octobre 1946. Léon Durand, le seul à être né en

Algérie (Oran, 1878), accomplit ses études supérieures à Rome au

Séminaire français et à l’Université grégorienne. Professeur de théologie au

grand séminaire de Marseille, évêque auxiliaire de Marseille en 1919, il est

transféré à l’évêché d’Oran en 1921. Lui aussi meurt, à Oran dont il est en

charge, le 20 mars 1945. Christophe Légasse, né au pays basque dans une

famille de marins-pêcheurs, est d’abord nommé préfet apostolique de Saint-

Pierre-et-Miquelon en 1899, puis consacré évêque d’Oran le 22 février

1906. Il achève sa vie sur le siège métropolitain de Périgueux (1920-1931).

Tous sont des prélats familiers du monde colonial. Quatre d’entre eux

ont des liens personnels avec l’Algérie et restent sur leur siège jusqu’à leur

mort. Ils connaissent bien la population européenne et ont l’expérience de la

nature si particulière des rapports entretenus avec les représentants de

l’État. Ces itinéraires expliquent, en partie, des relations de cordialité qui

favorisent le retour à des conditions de vie proches de celle d’avant-guerre :

Leynaud retrouve le palais de l’archevêché en 1922.

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