21.07.2022 Views

LAlgérie catholique (XIXe - XXe siècles) (Oissila Saaidia)

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

récompenser toutes en attachant sur la poitrine de leur

Supérieure, la croix de la Légion d’Honneur. »

Explicitement, il rappelle le lien entre l’Église et l’armée, mais aussi

l’ancienneté de leur présence pour mieux souligner qu’elles ont, elles aussi,

participé à la conquête et à la construction du pays. La mention de la légion

d’honneur est là pour souligner, si besoin était, leur patriotisme et, de

manière tacite, l’absurdité de leur expulsion. Indirectement, l’archevêque

pointe le doigt sur le décalage entre un discours qui en fait des ennemis de

l’intérieur et une réalité qui prouve leur patriotisme. Il souligne en d’autres

termes le paradoxe de la situation et sa profonde injustice.

Les départs se poursuivent en cette année 1904 avec les lazaristes qui

quittent le grand séminaire, comme l’indique une lettre de Oury écrite

depuis la France 75 . Le prélat y livre un rapide historique de leur

implantation en Algérie. Leur installation s’est faite à la demande de

Dupuch en 1842 avec, d’après le texte, l’accord du maréchal Soult. Il est

ensuite question de leur installation dans une maison du séminaire qui

comptait alors 8 séminaristes. Puis en 1848, Cavaignac concède à Pavy un

terrain à Kouba. Oury termine en évoquant les supérieurs de Kouba et les

professeurs.

Les congrégations enseignantes ne sont pas les seules à être concernées

par la loi car les trappistes doivent aussi partir. C’est à travers une lettre

rédigée cette fois à Alger qu’Oury rend compte de ce départ 76 . Les

trappistes se sont installés en Algérie le 20 août 1843, le premier prieur fut

dom François-Régis. 1845 est l’année de la consécration par Dupuch de

l’église de Notre-Dame de la Trappe. L’évêque d’Alger fit alors un discours

vantant les mérites des moines :

« Ces campagnes, écrivait-il, aujourd’hui si belles et si riches,

étaient infécondes et désolées. Vous eussiez dit un manteau

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!