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LAlgérie catholique (XIXe - XXe siècles) (Oissila Saaidia)

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besoin d’un lifting. L’histoire du monument est en elle-même représentative

de malentendus qui traversent les siècles. « Lala Bouna », la bonne mère,

est le nom donné à la basilique d’Augustin à Annaba. Le nom choisi par les

Algériens atteste que ce n’est pas tant le Père de l’Église mais quelqu’un

d’autre qui semble vénéré. Le lieu était avant la colonisation un espace

sacralisé par les populations qui y venaient et y pratiquer leurs dévotions :

traces de henné, de bougies, etc. Ces pratiques auraient laissé à penser aux

colons du XIX e que les populations venaient honorer « le grand marabout

chrétien » et se sont empressés, comme Dupuch, de localiser en cet endroit

les restes du monastère d’Augustin. Des fouilles ont démontré que le site de

l’emplacement actuel de la basilique n’est pas celui de l’Antiquité qui se

situe plus bas.

En 2010, il est apparu que les ravages du temps étaient en train d’avoir

raison de l’édifice et des travaux sont envisagés. Une convention est signée

entre la ville d’Annaba et celle de Saint-Étienne, avec qui elle est jumelée,

et entre la wilaya d’Annaba et la Région Rhône-Alpes 84 . Parmi les autres

donateurs, on compte l’ambassade de France, l’ambassade d’Allemagne,

des entreprises publiques et privées algériennes et étrangères (Air Algérie,

Algérie Télécom, Sider, Sonelgaz, Total, Vinci, etc.). De nombreuses

églises et communautés religieuses (l’Ordre de Saint-Augustin, la

Conférence des Évêques d’Italie, l’Église d’Allemagne…) ont aussi

participé comme le pape Benoît XVI, à titre personnel, à la demande de

Paul Desfarges, évêque de Constantine et d’Hippone. Sans oublier les dons

des anonymes. Le coût total de la restauration est estimé à près de

4,5 millions d’euros. La restauration lancée fin 2010 s’est achevée en

juin 2013. L’architecte Xavier David, en charge de la basilique de Saint-

Augustin, avait déjà été le maître d’œuvre de la restauration, achevée en

2010, de la basilique de Notre-Dame à Alger.

Le 19 octobre 2013 en présence de l’évêque de Constantine et

d’Hippone, du président du Conseil de la nation (Sénat), Abdelkader

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