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6° 6éme Congresso Congrès Européen Europeo de di Psicopatologia Psychopathologie dell’Infanzia de l’Enfance e et dell’Adolescenza
de l’Adolescence
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FRIDAY, May 6 WORKSHOPS
Workshop 17 Troubles alimentaires
HOSPITALISATION DES PATIENTS ANOREXIQUES :
«PARLER N’EST PAS MANGER… ET RÉCIPROQUEMENT ! »
André Passelecq, Judith Dereau Uccle, (Bruxelles - BE)
se trouver proche de la mort, et parfois même
par mourir alors que quand on veut bien écouter,
il indique que c’est là sa seule façon de vivre
comme sujet différencié. Lacan disait : « dans
le réel du symptôme, il faut reconnaître le dernier
support de son être ». L’archaïque !
Et donc nous maintenons comme direction et
référentiel le statut du symptôme dans l’anorexie
vraie, en terme analytique.
Premièrement, il est un message adressé à
l’autre, un message de l’ordre de la demande,
mais message visible dans l’anorexie (par opposition
à la boulimie où le symptôme est caché
dans 70% des cas). La spécificité de ce message
est, en gros : « refuser de se laisser nourrir pour
échapper à la demande gavante de l’Autre, pour
qu’un rien du désir puisse advenir » (Jean-Richard
Freyman).
Deuxièmement, il est une métaphore du sujet,
c’est-à-dire qu’au travers et par le symptôme,
c’est le sujet qui se dit, s’exprime, ce qui fait du
symptôme un signifiant.
Troisièmement, le symptôme est un mode de
jouissance pour le sujet… la meilleure preuve
est qu’il persiste le symptôme, il résiste, il nous
résiste…
Rappelons ensuite que l’anorexie, trouble extrêmement
complexe, met en jeu le corps dans
tous les registres et dimensions de l’être humain.
C’est-à-dire à la fois le corps au sens du réel du
corps, le corps en tant qu’organe et donc autour
de lui tout ce qui lui est nécessaire pour vivre,
c’est-à-dire les aliments, les calories, … Ces
troubles mettent également en jeu le corps en
tant que symbole, exprimant par là les difficultés
psychologiques individuelles et/ou relationnelles
familiales.
Enfin, un relais est pris, à moins que ce ne soit
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l’inverse, par les images du corps, telles qu’elles
sont habituellement véhiculées par les médias,
avec toutes les variations historiques au cours du
temps que ces critères dits esthétiques comportent.
Réel-symbolique-imaginaire, catégories essentielles
à se remémorer pour prendre en charge ces
patients, voies d’accès qui permettent de repérer
en quoi la parole est pour nous essentielle mais
pas suffisante. Parler n’est pas manger.
RSI, commençons par le réel : c’est le réel du
corps qui est pris en compte et en charge. Le
psychiatre fixe le contrat de poids, dans un ou
plusieurs entretiens de préadmission. Ensuite,
c’est à lui qu’incombe la responsabilité globale de
l’hospitalisation du patient. Le médecin généraliste
ou interniste, lui, sera de son côté garant de
l’état physique du patient durant tout son séjour,
qui doit bien sûr rester compatible avec la prise en
charge dans une clinique monospécialisée, hors
soins intensifs donc. Inutile de dire à quel point
nous sommes parfois sur le fil, mais notre travail
consiste à faire en sorte que le patient, grâce au
contrat, mais plus encore aux transferts avec les
soignants, ne dépasse pas la ligne rouge qui exigerait
un transfert en médecine interne, puisque
par choix nous ne pratiquons pas le gavage dans
notre institution. Ce contrôle de l’état physique se
fera en particulier au niveau des neutrophiles et
de l’ionogramme (laxatifs, vomissements, …).
Les infirmières ont un rôle fondamental au
quotidien : en début de séjour, lorsque l’état est
grave, il s’agira de prendre les paramètres et la
glycémie plusieurs fois par jour, veiller à limiter au
maximum les dépenses physiques, accompagner
toutes les prises alimentaires (via soit une table