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Université Paul Verlaine-Metz U.F.R Sciences Humaines et Arts ...

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Ethn _ Est-ce qu’il voulait l’informer ? lui donner des informations en la rendant malade ?<br />

Jam _ Non, al-’adhā est une maladie.<br />

Bel _ C’est une maladie, c’est une punition. Quelqu’un qui a passé sur des cendres, tout ça. La<br />

sal<strong>et</strong>é, le crottin…<br />

Ethn _ La dernière fois Fatma Zina <strong>et</strong> Aicha, vous étiez là, elles ont dit les djinn, les rūhānī,<br />

rendent malades la personne pour leur donner des informations. C’est la première épreuve<br />

qu’ils subissent.<br />

Jam _ C’est une dure épreuve que doit subir la personne, les mauvais djinn qui attaquent la<br />

personne, ça dure <strong>et</strong> après c<strong>et</strong>te longue durée, les rūhānī viennent <strong>et</strong> récompensent la<br />

personne. P<strong>et</strong>it à p<strong>et</strong>it il commence à deviner les choses, prédire les choses.<br />

Ethn _ D’abord le djinn punit la personne ensuite les rūhānī viennent récompenser ?<br />

Bel _ Oui, oui ! viennent récompenser, viennent réguler c<strong>et</strong>te chose, viennent presque faire le<br />

contraire du travail des djinn.<br />

Ethn _ Et c’est un passage obligé les djinn ?<br />

Bel _ Oui, bien sûr !<br />

Ethn _ Et c’est une épreuve ?<br />

Bel _ Oui, c’est une dure épreuve.<br />

Ethn _ Et la victoire sur c<strong>et</strong>te épreuve c’est l’acquisition des rūhānī ?<br />

Bel _ Oui, l’acquisition de rūhānī. Le rūhānī vient <strong>et</strong> donne le don ou les techniques.<br />

Fatma Zina <strong>et</strong> Aicha confirmèrent également ces éléments de réponses. Pour ces femmes,<br />

toutes les personnes qui devinent, donc qui possèdent al-’ihsās, ont des serviteurs à leur<br />

service. Les serviteurs ne sont que les bons djinn, c’est à dire les rūhānī. Pour avoir ces<br />

serviteurs à son service, il faut traverser une plus ou moins longue épreuve. C<strong>et</strong>te épreuve est<br />

relative au poids de l’héritage. Avoir subi l’action d’un djinn peut venir compenser un déficit<br />

d’héritage. C’est pourquoi Fatma Zina <strong>et</strong> Aicha reviendront sur leurs propos initiaux <strong>et</strong> me<br />

préciseront que « tous les saints hommes ont subi à un moment ou à autre al-’adhā ». Ce qui<br />

revient à dire que « tous les saints hommes » ont eu des difficultés qui s’apparentent au<br />

trouble de l’œil <strong>et</strong> qui se sont aggravées en al-’adhā 1 .<br />

Le regard des djinn semble bien apparaître, après analyse, comme le pendant humain du<br />

regard des hommes, mais en bien plus grave. Cependant les personnes frappées par l’œil <strong>et</strong><br />

qui remédient à ce trouble rapidement ne deviendront jamais des marabouts-mabrūk. Pour<br />

devenir mabrūk, le trouble de l’œil doit s’aggraver, évoluer <strong>et</strong> ensuite se r<strong>et</strong>ourner en bon<br />

1 Alors que leurs propos initiaux ne tenaient pas compte de c<strong>et</strong>te évolution. Ces femmes me précisaient « juste »<br />

que « tous les saints hommes ont l’œil », subissent le trouble de l’œil.<br />

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