I. Literatur
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„vous avez renoncé aux qualités aimables de votre sexe,<br />
pour prendre les vices odieux du nôtre“<br />
83 DIDEROT, DENIS, französischer Schriftsteller, Philosoph, einer der Exponenten des „Siècle des Lumières“,<br />
1713-1784. L.A. Paris 11.VII.1768. 1 Doppelblatt 4°, 3 Seiten beschrieben. (CHF 9’000.00)<br />
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Einer der berühmten 21 Briefe Diderots an Marie-Madeleine Jodin (1741-1790), die kurz zuvor wegen ihrer<br />
skandalösen Affaire mit dem dänischen Gesandten in Dresden, Graf Werner von Schulenburg, ausgewiesen<br />
worden und mit diesem nach Bordeaux gezogen war. Im ersten Teil des Briefes zeigt sich Diderot empört darüber,<br />
daß sein Schützling seinen Namen vor Gericht genannt hat. Diderot hält sie zur Zügelung ihres wilden<br />
Temperaments an.<br />
„Vous ne me persuaderez jamais, jamais, mademoiselle, que vous n’ayez pas attiré vous même le désagrément qui vous<br />
est arrivé sur la route. Quand on veut être respectée des autres, il faut leur en donner l’exemple par le respect qu’on se<br />
porte à soi même. Vous avez commis une autre indiscrétion, c’est d’avoir donné à cette aventure de la publicité par une<br />
poursuite juridique. Ne concevez-vous pas que c’est une nouvelle objection que vos ennemis ne manqueront pas de vous<br />
faire, si, par des événements qu’il est impossible de prévoir, vous étiez malheureusement forcée à revenir à votre état ? Et<br />
puis vous vous réclamez de moi dans une circonstance tout à fait scandaleuse. Mon nom prononcé devant un juge ne peut<br />
alors donner meilleure opinion de vous et ne peut que nuire à la bonne opinion qu’on a de moi…<br />
Si vous ne travaillez pas sans relâche à modérer la violence de votre caractère, vous ne pourrez vivre avec qui que ce soit,<br />
vous serez malheureuse, et personne ne pouvant trouver le bonheur avec vous, les sentiments les plus doux qu’on aura<br />
conçus pour vous s’éteindront, et l’on s’éloignera d’une belle furie dont on s’ennuiera d’être tourmenté. Deux amants qui<br />
s’adressent des propos grossiers s’avilissent tous deux. Regardez toute querelle comme un commencement de rupture. À<br />
force de détacher des fils d’un câble, quelque fort qu’il soit, il faut qu’il se rompe. Si vous avez eu le bonheur de captiver<br />
un homme de bien, sentez-en tout le prix ; songez que la douceur, la patience, la sensibilité sont les vertus propres de la<br />
femme, et que les pleurs sont ses véritables armes. Si vos yeux s’allument, si les muscles de vos joues et de votre cou se