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Internet et Entreprise : Mirages et opportunités - Base de ...

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<strong>Intern<strong>et</strong></strong> <strong>et</strong> PMI JM Yolin lundi 29 octobre 2001 C:\WINDOWS\TEMP\&1028MIRAGE2001.DOC 227On r<strong>et</strong>rouve "Valeur espérée <strong>de</strong> l'entreprise" ="pertes d'exploitation" multiplié par "taux <strong>de</strong> rentabilité exigé"Beaucoup ne comprenant pas la différence fondamentale entre• <strong>de</strong>s capitaux préalablement levés <strong>et</strong> investis, conformément àla stratégie prévue par l'entreprise <strong>et</strong> qui apparaissentcomptablement comme <strong>de</strong>s pertes,• <strong>et</strong> <strong>de</strong>s pertes d'exploitations constatées ex-post <strong>et</strong> qui ruinent une entreprise (la sidérurgie <strong>de</strong>s années 80) <strong>et</strong> quinécessitent, sous peine <strong>de</strong> dépôt <strong>de</strong> bilan <strong>de</strong> "boucher le trou".Et ils s'étonnent que tel grand constructeur automobile soit valorisé 4 fois ses bénéfices <strong>et</strong> telle start-up 50 fois sespertes! (ils ont peut-être raison sur la surévaluation <strong>de</strong> telle ou telle entreprise, mais l'argument donné "comment uneentreprise "perdant" <strong>de</strong> l'argent peut-elle avoir <strong>de</strong> la valeur", est inepte)Si on part du principe que les capitaux-risqueurs qui sont <strong>de</strong>s "pro" du secteur ont un jugement <strong>de</strong> qualité <strong>et</strong>qu'ils s'imposent une forte rentabilité <strong>de</strong> leurs investissements, il est logique que la valeur <strong>de</strong> l'entreprise soitun multiple <strong>de</strong> ces capitaux investis <strong>et</strong> donc, vu <strong>de</strong> façon purement comptable, un multiple <strong>de</strong>s pertes6.1.2.12.3 les dérives du système, la vague <strong>de</strong> mars 2000 <strong>et</strong> le creux <strong>de</strong> 2001 : le e-krachLe shéma analysé ci-<strong>de</strong>ssus ne fonctionne, bien entendu, que tant les investisseurs se limitent aux personnescompétentes, capables d'évaluer, au moins statistiquement une valeur actualisée d'une entreprise, ce qui n'a visiblementplus été le cas quand l'intensité <strong>de</strong> l'éclat du pactole a attiré <strong>de</strong> nombreux investisseurs fortunés mais moins expérimentésàpartir <strong>de</strong> 1999…Particuliers investissant sur la base <strong>de</strong> rumeurs mélées d'extrapolations, ou financiers qui s'appuient sur <strong>de</strong>s ratios sansrien comprendre au buisiness mo<strong>de</strong>l lui même, ont été les acteurs d'un phénomènes d'un emballement, nécessairementsuivis d'un réajustements drastique, ce qui ne démontre rien d'autre que la nécessité d'un vrai professionalisme du côté <strong>de</strong>sinvestisseursIl est pittoresque <strong>de</strong> lire sous la plume d'un expert (sans même être certain que c<strong>et</strong>te remarque ait été formulée ausecond <strong>de</strong>gré) "l'avenir est aujourd'hui beaucoup moins lisible que l'an <strong>de</strong>rnier"!!. Rappelons qu'un an auparavant nousétions àla veille du krach…Comme nous le verrons plus loin,• pour être un Business Angel il ne suffit pas d'avoir <strong>de</strong> l'argent• <strong>et</strong> un vrai Venture Capitalist doit être un industriel avant d'être un financier:Il faut surtout avoir une soli<strong>de</strong> expérience professionnelle dans le secteur, connaître le marché, avoir un carn<strong>et</strong>d'adresse pour pouvoir compléter une équipe <strong>de</strong> manager, trouver <strong>de</strong>s clients <strong>et</strong> apporter une crédibilité vis àvis<strong>de</strong>s apporteurs <strong>de</strong> capitaux du tour <strong>de</strong> tableL'histoire du taux du clicDevant <strong>de</strong>s nouvelles entreprises, visant <strong>de</strong> nouveaux marchés avec <strong>de</strong> nouvelles technologies, <strong>de</strong> nouveaux véhiculesfinanciers, <strong>de</strong> nouveaux rythmes dans les prises <strong>de</strong> décision, <strong>de</strong> nouveaux processus d'investissement <strong>et</strong> <strong>de</strong>s plues-valuesse chiffrant en milliards <strong>de</strong> $ en quelques mois, bien <strong>de</strong>s investisseurs ont perdu leurs repères.Ne voulant néanmoins pas rater leur chance dans c<strong>et</strong> Eldorado, <strong>et</strong> pour se faire une idée malgré tout <strong>de</strong> la valeur d'uneentreprise, renonçant àcomprendre son modèle économique, ils ont essayé <strong>de</strong> la réduire àquelques ratios pour conforterintellectuellement la rationalité <strong>de</strong> leurs décisionsOnt alors fleuri quelques concepts <strong>de</strong> "chiffres significatifs" pour perm<strong>et</strong>tre <strong>de</strong>s comparaisons entre entreprises: les pluscourrant d'entre eux ont été "le nombre <strong>de</strong> clic" ou celui <strong>de</strong>s "visiteurs"Quand l'investisseur voulait estimer <strong>de</strong> façon "rationnelle" la valeur d'une start-up, il regardait la capitalisation boursièred'une entreprise appartenant au même secteur ayant réussi son entrée au Nasdaq, il la divisait par le "nombre <strong>de</strong> clic"revendiqué ce qui lui perm<strong>et</strong>tait <strong>de</strong> calculer le "taux du clic", <strong>et</strong> par une règle <strong>de</strong> 3 il en déterminait la valeur <strong>de</strong> la start-up….!!Ce système, largement répandu au niveau <strong>de</strong>s financiers, a évi<strong>de</strong>mment très rapi<strong>de</strong>ment conduit à<strong>de</strong>s comportementspervers:Le véritable "client" du créateur d'entreprise n'était plus alors l'utilisateur <strong>de</strong> ses services mais l'investisseur naï f, <strong>et</strong> lesfonds levés n'étaient plus utilisés àdévelopper l'entreprise (soit pour la rendre rentable, soit pour développer une technologievendable) mais pour "gonfler" l'indicateur servant àjustifier sa valorisation. C'est ainsi que l'on a vu fleurir <strong>de</strong>s campagnes<strong>de</strong> publicité télévisées d'une ampleur sans précé<strong>de</strong>nt, <strong>et</strong> d'une utilité économique peu évi<strong>de</strong>nte pour l'entrepriseBien entendu le comportement panurgique <strong>de</strong> ces investisseurs, focalisés uniquement sur les ratios <strong>et</strong> sur les espérances<strong>de</strong> jackpot à la bourse ont entrainé une fuite en avant qui a connu son apogée en mars 2000 : ce phénomène a étéremarquablement décrit par le site http://www.kasskooye.n<strong>et</strong>/ qui vous fournissait en quelques minutes une caricature <strong>de</strong>business plan capable <strong>de</strong> séduire les investisseur comme les hameçons même dépourvus d'appat lancé à <strong>de</strong>s truitesd'élevage affaméesUne remarquable analyse au second <strong>de</strong>gré <strong>de</strong>s Echos, début 2000 m<strong>et</strong>tait le doigt sur l'absurdité <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te approche: pourla mise en bourse d'une filiale <strong>de</strong> Vivendi, les investisseurs avouaient ne plus àquel saint se vouer car celle-ci pouvaitressortir <strong>de</strong> 2 secteurs différents … or la valeur du "taux <strong>de</strong> clic" différait selon l'analogie r<strong>et</strong>enue d'un facteur <strong>de</strong> 1 à10 :quelle était alors la "véritable" valeur <strong>de</strong> l'entreprise?!Ce phénomène est <strong>de</strong> plus amplifié, comme souvent àla bourse, par <strong>de</strong>s spécialistes du "jeu du mistigri" qui jouentsur leur capacité àtrouver un investisseur crédule àqui revendre leur investissement avant dégonflement <strong>de</strong> la baudrucheCes chasseurs <strong>de</strong> pigeon surfent <strong>de</strong> vague en vague suivant les mo<strong>de</strong>s générées par les "prophétie <strong>de</strong> gourou" (commedisent aujourd'hui les mauvaises langues, "un gourou, c'est un maitre reconnu dans l'art <strong>de</strong> se gourer")Ce type d'investisseur, recherchant uniquement la plue-value àcourt terme ne raisonne absolument plus en fonction <strong>de</strong>la "valeur économique " <strong>de</strong> l'entreprise, mais du prix qu'il estime pouvoir revendre ses actions (parfois dans la journéemême), or ce prix, purement spéculatif, dépend <strong>de</strong> la position <strong>de</strong>s autres spéculateurs: la décision d'achat ou <strong>de</strong> ventedépend alors "<strong>de</strong> ce que je pense que tu pense que je pense…": elle crée donc <strong>de</strong>s phénomènes panurgiques que c<strong>et</strong>te"dynamique <strong>de</strong>s foules" rend extrêmement amples <strong>et</strong> instables.

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