11.07.2015 Views

Internet et Entreprise : Mirages et opportunités - Base de ...

Internet et Entreprise : Mirages et opportunités - Base de ...

Internet et Entreprise : Mirages et opportunités - Base de ...

SHOW MORE
SHOW LESS
  • No tags were found...

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

<strong>Intern<strong>et</strong></strong> <strong>et</strong> PMI JM Yolin lundi 29 octobre 2001 C:\WINDOWS\TEMP\&1028MIRAGE2001.DOC 2326.3.3.2 Soyons clairs : le banquier stricto sensu, celui qui prête l'argent <strong>de</strong>s autres, ne peut <strong>et</strong> ne doit prendre <strong>de</strong>risques que très limités♦ quand son client le rembourse il gagne 2 % sur le prêt♦ quand son client est défaillant il perd 100 %C<strong>et</strong> aspect asymétrique fait que son métier est d'assurer la liquidité, non <strong>de</strong> financer <strong>de</strong>s risques : il vend (<strong>et</strong> il crée), ilachète "<strong>de</strong> l'argent", pas <strong>de</strong>s risques.Le voudrait-il d'ailleurs qu'il ne le ferait sans doute pas avec bonheur car son personnel n'a pas été formé pour cela <strong>et</strong>en serait bien incapable.Il n'en reste pas moins que dans la limite <strong>de</strong>s contraintes <strong>de</strong> son métier il doit être capable <strong>de</strong> fournir àla jeune entreprise<strong>de</strong> façon simple <strong>et</strong> rapi<strong>de</strong> les moyens techniques <strong>de</strong> "faire tourner sa boutique" (en particulier pour la trésorerie).Les créateurs que nous avons rencontrés ont insisté en particulier sur un point : l'autorisation "VAD" (vente àdistance)qui perm<strong>et</strong> àun commerçant d'encaisser les paiements par carte <strong>de</strong> crédit pour les ventes en ligne <strong>et</strong> qui n'est aujourd'huiaccordée qu'au compte-gouttes alors même qu'elle laisse tout le risque au commerçant….Devant les réticences <strong>de</strong>s banques <strong>de</strong>s solutions palliatives se m<strong>et</strong>tent en place pour la vente en <strong>de</strong>vises: "we needbanking…",C'est le cas <strong>de</strong> la start-up beweb Securipay www.securipay.com (la compensation se fait sur la banque Natwest),américaine <strong>de</strong> Ibill www.ibill.com <strong>et</strong> CCBill www.ccbill.com ou anglaise Datacash www.datacash.com ,Mais évi<strong>de</strong>mment elles se payent parfois cher:chez Securipay par exemple les commissions commencent à15% <strong>de</strong>s ventes en l'absence <strong>de</strong> contrat VAD (87 monnaies,pas <strong>de</strong> commission <strong>de</strong> change6.3.3.3 Les investisseurs : Ceux dont le métier est le commerce du "risque"Ils ne peuvent gagner leur vie que si les succès perm<strong>et</strong>tent <strong>de</strong> financer les inévitables échecs <strong>et</strong> <strong>de</strong> rémunérerconvenablement le capital engagé par les actionnaires : on peut accepter <strong>de</strong> perdre 100 (en fait seulement 50 dans bien<strong>de</strong>s cas grâce àl'intervention <strong>de</strong> la SOFARIS qui apporte une garantie àhauteur <strong>de</strong> 50% <strong>de</strong>s capitaux engagés) quandl'entreprise disparaît quand on sait que l'on gagnera 100 … ou 10 000 quand elle réussira son aventureCe métier est celui <strong>de</strong>s investisseurs <strong>et</strong> pour y réussir, les qualités requises exigent bien davantage une expérienceprofessionnelle industrielle que purement financière comme le montre bien la pratique américaine.Les fonds dirigés par <strong>de</strong> purs financiers comme Soros (Georges Soros) <strong>et</strong> Tiger Fund (Julian Robertson) ont d'ailleurs euxmêmedu j<strong>et</strong>er le gant après avoir perdu <strong>de</strong>s sommes colossales en tentant une approche <strong>de</strong> la nouvelle économie selonleurs critères traditionnels "je suis un dinosaure" a admis Stanley Druckenmiller en quittant la direction <strong>de</strong> Soros Fund à47ans6.3.3.4 Mais c<strong>et</strong>te profession elle-même se subdivise en <strong>de</strong> nombreux métiersChacun <strong>de</strong> ces métiers étant spécifique àun type d'entreprise ou àune phase <strong>de</strong> sa croissance, il possè<strong>de</strong> sa propredéfinition du "bon" proj<strong>et</strong> (càd celui qui correspond àses critères <strong>de</strong> sélection).Or un seul chaînon fût-il défaillant, toute la chaîne le <strong>de</strong>vient car la jeune entreprise se trouve bloquée àun sta<strong>de</strong> <strong>de</strong> sondéveloppement, ce qui explique beaucoup <strong>de</strong> cas <strong>de</strong> "nanisme" (<strong>et</strong> <strong>de</strong> rachat <strong>de</strong> ceux-ci) dans notre pays.Essayons d'en dresser un rapi<strong>de</strong> paysage en se limitant au champ <strong>de</strong> la création <strong>et</strong> àcelui <strong>de</strong>s jeunes entreprises <strong>et</strong> <strong>de</strong>m<strong>et</strong>tre en évi<strong>de</strong>nce les maillons faibles .6.3.3.4.1 Le capital risque : le plancher du million d'euros6.3.3.4.1.1 Un r<strong>et</strong>ard dans notre pays en cours <strong>de</strong> rattrappage mais une évolution qu'il convient <strong>de</strong> consoli<strong>de</strong>rLes fonds <strong>de</strong> capital risque (voir les statistiques page 214) se sont considérablement développés ces <strong>de</strong>rnières années<strong>de</strong>s 2 cotés <strong>de</strong> l'Atlantique. Ils s'investissent aujourd'hui pour l'essentiel dans les NTIC (70-80%) <strong>et</strong> dans une moindremesure dans les biotechnologies (10-15%)Alimentés dans une large proportion par les fonds <strong>de</strong> pension, ils sont aujourd'hui pour une gran<strong>de</strong> part d'origineaméricaine :Les fonds <strong>de</strong> pension US y consacrent aujourd’hui entre 2 <strong>et</strong> 3% <strong>de</strong> leurs investissements, ce qui représente<strong>de</strong>s sommes considérables (journal <strong>de</strong> L’atelier-Bnp-Paribas avril-mai 1997 www.atelier.fr).En 2000 les Fonds <strong>de</strong> Pension ont pour la première fois été les premiers contributeurs du capital investissementeuropéen, détrônant ainsi les banquesOn peut dire que ce sont les fonctionnaires californiens qui régulent les marchés … via leur fonds <strong>de</strong> pension : Calpers"pèse" 200Milliards d'€, celui <strong>de</strong>s enseignants californiens (California State Teachers) 130 Milliards d'€, le New York StateCommon 150G€, le Florida State Board 120G€Quand on regar<strong>de</strong> le panorama industriel d'aujourd'hui il faut se souvenir que Etats Unis comptaient déjàplus <strong>de</strong> 500fonds <strong>de</strong> capital-risque en 1997 qui investissaient plus <strong>de</strong> 10 milliards <strong>de</strong> dollars dans <strong>de</strong>s entreprises en phase <strong>de</strong>démarrage, contre une quinzaine <strong>de</strong> fonds en France qui investissaient ensemble moins <strong>de</strong> un milliard <strong>de</strong> francs en véritablecapital-risque dans les jeunes entreprises (colloque d'Aspen) ils affichaient une rentabilité <strong>de</strong> 30 à40% contre 17% enFrance. D'après une étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> MGT, c<strong>et</strong>te année là, l'écart entre France <strong>et</strong> Etats unis sur ce domaine était <strong>de</strong> 1 à40«Il faudrait 20 à30 Sofinova en France» déclarait J. B. Schmidt lors du lancement du fond Sofinova capital 3Les FCPI (fonds communs <strong>de</strong> placement innovation) <strong>et</strong> les contrats DSK assurance vie dont 5% sont investis dans <strong>de</strong>ssociétés non cotées ou inscrites au second marché), qui bénéficient d'avantages fiscaux, lui ont apporté <strong>de</strong> nouveauxcapitaux (estimés àmoyen terme à13 milliards <strong>de</strong> francs, dont 3 milliards vers le nouveau marché)D’autres dispositions prises en 1998, relatives aux conditions <strong>de</strong> réinvestissement <strong>de</strong> produits <strong>de</strong> contratsd’assurance vie dans les sociétés <strong>de</strong> capital investissement ou actions <strong>de</strong> sociétés cotées au second marché,pourraient selon certaines estimations générer quelque 5 milliards <strong>de</strong> francs <strong>de</strong> ressources nouvelles.

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!