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concernant <strong>la</strong> couverture forestière pour plus de <strong>la</strong> moitié du territoire tineco (au total 57,8 %).Malgré ces imprécisions, l’institution estime qu’en 2001, <strong>la</strong> couverture forestière s’étend à53,2 % du territoire.Gains debois entre1991-2001 (ha)Pertes debois entre1991-2001 (ha)Changement entre1991-2001 (ha)Changementannuel(ha/an)San MartinChangementannuel(%)Ha debois en2001% duterritoireavec bois2001Ha sansbois en2001% duterritoiresans bois2001117 285 -168 -21 -0,60 7.645,9 53,2 6.730,9 46,8Tableau 2: Évolution de <strong>la</strong> couverture forestière à San Martín (Hermesse, 2009).Tableau réalisé à partir du rapport coédité par l’INAB, Universidad del Valle de Guatema<strong>la</strong> et Consejo nacionalde áreas protegidas, Dinámicas de <strong>la</strong> cobertura forestal de Guatema<strong>la</strong> durante los años 1991, 1996 y 2001 y mapade cobertura forestal 2001 (2006).À partir des données disponibles sur San Martín, on observe, entre 1991 et 2001, une pertesèche de 168 ha boisés, soit une moyenne annuelle de 21 ha. Malgré l’importance de cetteperte, elle reste re<strong>la</strong>tive face à <strong>la</strong> moyenne annuelle départementale qui se chiffre à 70 ha 78 . Lephénomène massif de déforestation dans l’altip<strong>la</strong>no mam correspond aux années précédant lesannées 1990. Plus modérées aujourd’hui, les activités de déforestation n’ont toutefois pascessé.De nombreuses études démontrent que les forêts communales 79 sont les mieux préservées de<strong>la</strong> déforestation car elles sont soumises à une vigi<strong>la</strong>nce communautaire (Reyes, 1998). À SanMartín, les forêts communales sont en effet surveillées par les garde-forestiers duDépartement des aires protégées de San Martín, institution municipale désignée parl’acronyme DAPMA. De plus, les habitants des hameaux de San Martín sont égalementchargés d’organiser des tours de garde dans les forêts communales pour veiller aux ressourcesligneuses de <strong>la</strong> communauté. Toutefois, <strong>la</strong> proportion des terres forestières qui recouvre lestatut de propriété communale est minime par rapport à <strong>la</strong> couverture forestière privée. Selonnébulosité presque permanente par un phénomène de rétention des nuages par les montagnes. Pour lesagriculteurs tinecos, les nuages évitent l’évaporation des eaux et permettent de meilleures récoltes encomparaison à ce que rapportent les terres dans les municipalités voisines.78 Selon l’INAB, <strong>la</strong> couverture forestière au niveau national était de 42,11 % en 2001 (soit 4.558.453 ha) et de47,32% en 1991/1993. Les conclusions du rapport sur <strong>la</strong> Dynamique de <strong>la</strong> couverture forestière au Guatema<strong>la</strong>(2006), précisent que 64,82 % de ces pertes correspondent au département du Petén et que 75 % de <strong>la</strong> pertecoïncident à <strong>la</strong> première période de <strong>la</strong> décennie. Dans son rapport Situation des forêts du monde 2007, <strong>la</strong> FAOcalcule <strong>la</strong> superficie forestière au Guatema<strong>la</strong> en 2005 à 36,3 %. Selon cette institution, les problèmes dedéforestation à l’échelle nationale n’auraient pas été résorbés ces dernières années.79 À <strong>la</strong> différence d’autres municipalités, les autorités municipales tinecas n’opèrent pas de distinction entre lesbois communaux et les bois municipaux. Ils sont définis par leur appartenance à <strong>la</strong> communauté tineca. Ils sont à<strong>la</strong> disposition des habitants pour l’extraction de bois secs et de <strong>la</strong> litière forestière. Les bois communauxs’étendent au total à environ 300 hectares, selon le Département des aires protégées de San Martín (DAPMA).Ces bois sont situés à trois endroits, à <strong>la</strong> Cienaga, au Comunal grande et au Comunal Chiquito. Malgré l’usagetraditionnel et répandu des terres communales, ce statut de propriété de <strong>la</strong> terre recouvre une indéfinition légale.La possession de terres communales n’est pas reconnue par <strong>la</strong> légis<strong>la</strong>tion actuelle, comme elle ne l’a jamais étépar les légis<strong>la</strong>tions précédentes. Pour Grünberg (2003), ce problème légal révèle, aujourd’hui encore, le choc de<strong>la</strong> rencontre entre des systèmes de droits incompatibles, entre <strong>la</strong> légitimité du droit coutumier et <strong>la</strong> légalité dudroit romain importé par les Espagnols.105

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