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Au lendemain de Stan, alors que des glissements de terrain ont eu lieu, entre autres, suite àl’érosion provoquée par <strong>la</strong> déforestation, seules des actions de reforestation menées par desassociations indépendantes au gouvernement local semblent avoir eu un impact réel sur <strong>la</strong>gestion des terrains des particuliers. Quant aux opérations menées par le DAPMA, à l’imagedes actes portés par les gouvernements municipaux, elles ne sont pas porteuses d’une lignedirectrice c<strong>la</strong>ire en matière de politique environnementale et de prévention.Des sols à vocation forestière utilisés pour l’agricultureOutre les phénomènes de déforestation pour l’acquisition de bois de chauffe, les sols àvocation forestière sont également réquisitionnés pour les activités agricoles. Dans leDiagnostic intégral de <strong>la</strong> Municipalité de San Martín, Carmen Martínez Bo<strong>la</strong>ños affirme que70 % de <strong>la</strong> terre qui est actuellement utilisée pour l’agriculture est de vocation forestière(2006 : 13).Pour David Carr, « nulle part ailleurs, les interactions entre les êtres humains et les systèmesforestiers ne sont aussi dynamiques qu’en Amérique centrale. Ces dernières décennies,l’Amérique centrale, bien plus que d’autres régions dans le monde, a ba<strong>la</strong>yé un grandpourcentage de ses forêts pour <strong>la</strong> production alimentaire » (Carr et al., 2006 : 3). Selon cetauteur, entre 1961 et 2001, le Guatema<strong>la</strong>, en raison de <strong>la</strong> disparition de 3,4 millions d’hectaresde sa couverture forestière, remporte <strong>la</strong> palme du plus important taux de déforestation enAmérique centrale (Carr et al., 2006). Au cours de <strong>la</strong> même période, le Guatema<strong>la</strong> et le CostaRica connaissent également l’extension <strong>la</strong> plus importante des terres agricoles.Pour Palma Murga, « La terre a été, et continue d’être, l’élément clé de <strong>la</strong> formation et de <strong>la</strong>reproduction de l’économie et de <strong>la</strong> société guatémaltèque au niveau local, régional etnational. (…) C’est pour ce<strong>la</strong> que <strong>la</strong> terre, racine, base et fondement de <strong>la</strong> sociétéguatémaltèque, est au centre des polémiques nationales » (Palma Murga, 1997 : xii). Lasociété guatémaltèque maintient et reproduit encore aujourd’hui un profil profondémentagraire qui se définit tant par le pourcentage de <strong>la</strong> popu<strong>la</strong>tion qui dépend des activitésproductives agricoles, que par l’incidence de l’exploitation de <strong>la</strong> terre sur <strong>la</strong> génération derecettes fiscales pour le pays. L’agriculture représente un quart du PIB national et deux tiersdes exportations. Selon les recensements nationaux de <strong>la</strong> popu<strong>la</strong>tion et de l’habitat, des 11millions de Guatémaltèques, 54 % résident dans une zone rurale (INE, 2002). De ces ruraux,68 % sont d’appartenance ethnique indigène. Selon les mêmes recensements, 70,5 % de <strong>la</strong>popu<strong>la</strong>tion rurale se consacre à des activités agricoles. À San Martín ce pourcentage seraitmême supérieur. Toujours selon l’Institut national des statistiques, 5.126 personnes des 6.161habitants de San Martín économiquement actifs (calcul effectué sur une base de 20.000habitants), se dédient à l’agriculture, ce qui veut dire que 83 % des tinecos auraient commeactivité principale l’agriculture 89 . De <strong>la</strong> portion restante de <strong>la</strong> popu<strong>la</strong>tion économiquement89 Si ces statistiques soulignent l’importance prépondérante des activités agricoles dans le pays et, en particulier,à San Martín, ces données doivent toutefois être nuancées. D’une part, lorsqu’un tineco nomme l’agriculturecomme occupation principale, les statistiques n’indiquent nullement si cette activité est également <strong>la</strong> ressourceéconomique principale. Bien souvent, les tinecos combinent à l’agriculture d’autres activités génératrices derevenus comme des petites activités commerciales. D’autre part, l’INE établit l’âge de <strong>la</strong> popu<strong>la</strong>tionéconomiquement active à sept ans et plus. Les personnes âgées ne se retirent pas des activités économiques. Or,113

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