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D’une part, les données de caractère indirect restent très délicates et les modèles climatiquesproposés par les simu<strong>la</strong>tions offrent des données souvent contradictoires (André et al., 2008) ;d’autre part, les scientifiques ne disposent d’observations par satellite que depuis 1970, soit,depuis une période trop courte que pour pouvoir généraliser une tendance sur le long terme.Le manque de données historiques et <strong>la</strong> complexité du rôle des cyclones dans <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tionatmosphérique et océanique empêchent les scientifiques de se prononcer avec certitude surl’augmentation possible de <strong>la</strong> fréquence et de l’intensité des ouragans (Webster et al., 2005 :1846).Faute de statistiques fiables et d’une documentation pertinente sur <strong>la</strong> variabilité naturelle del’activité cyclonique, <strong>la</strong> question de l’influence du réchauffement climatique actuel et futursur l’activité cyclonique reste ouverte et ne cesse d’alimenter des débats vigoureux dans lescercles académiques et dans <strong>la</strong> presse 181 . L’évolution de <strong>la</strong> climatologie permettra sans doutede disposer d’une meilleure appréhension des re<strong>la</strong>tions entre le réchauffement mondial et lessystèmes atmosphériques. Toutefois, si l’hypo<strong>thèse</strong> d’une intensification de <strong>la</strong> force desouragans se confirme, il est fort probable que les personnes qui habitent dans les régionscycloniques, dont le nombre ne cesse d’augmenter, en soient davantage affectées. Il est dèslors également probable que <strong>la</strong> trajectoire des ouragans se dessine de manière moinsprévisible et surprenne des popu<strong>la</strong>tions nullement préparées à affronter de telles menaces. Ledérèglement climatique fait peser une menace imminente sur l’humanité et davantage sur lespays en développement. Car, si les catastrophes climatiques affectent des popu<strong>la</strong>tions de plusen plus nombreuses dans le monde entier, l’immense majorité de celles-ci vit, selon le PNUD,dans les pays en voie de développement : « Pour <strong>la</strong> période de 2000-2004, un habitant despays en voie de développement sur 19 a été affecté par une catastrophe climatique. Le chiffrecorrespondant pour les pays de l’OCDE était d’un habitant sur 1.500 – un différentiel de 79 entermes de risques » (PNUD, 2008 : 76). L’Archevêque émérite du Cap, Desmond Tutu,suggère l’idée d’un « apartheid climatique » pour illustrer <strong>la</strong> situation désavantageuse despauvres face aux ca<strong>la</strong>mités provoquées par les changements climatiques (cité dans le rapportdu PNUD, 2008). De plus, les changements climatiques illustrent une injustice fondamentale :les popu<strong>la</strong>tions les plus vulnérables aux chocs climatiques passés et à venir sont lespopu<strong>la</strong>tions qui ont un taux d’émission faible de dioxyde de carbone. La responsabilitéessentielle du réchauffement climatique repose sur les pays du Nord, plus riches,industrialisés depuis plus longtemps et qui sont, jusqu’ici, responsables de l’essentiel desémissions à effet de serre. Pour ne citer que certains chiffres : en 2004, alors que les pays del’OCDE émettaient 46 % de <strong>la</strong> part totale de dioxyde de carbone, celle du Guatema<strong>la</strong> étaitinférieure à 0,0 % et celle de l’Amérique <strong>la</strong>tine et Caraïbes était équivalente à 4,9 % 182 .181 L’article de Fred Pearce « Les cyclones sèment <strong>la</strong> tempête chez les scientifiques », publié par New Scientist,Londres et repris dans le numéro Hors Série du Courrier International retrace ce débat au sein de l’arènedes « grands prêtres de <strong>la</strong> prévision des cyclones » (octobre-novembre-décembre 2006, 50-52).182 Ces données sont extraites du « Tableau 24: Emissions et dioxyde de carbone » de l’annexe « Indicateurs dudéveloppement humain » del Informe sobre desarrollo humano 2007/2008 del PNUD. La part totale d’émissionde dioxyde de carbone du Guatema<strong>la</strong> était de 12,2 (calculé en tonnes métriques de carbone) en 2004, celle del’Amérique <strong>la</strong>tine et Caraïbes était de 1 422,6 et celle de l’OCDE était de 13 318,6. Leurs variations annuellesentre 1990 et 2004 étaient respectivement de 10 %, 2,2 % et 1,3 %.208

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