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du travail saisonnier dans les p<strong>la</strong>ntations de canne à sucre et de café. La chute du cours ducafé dans les années 2001-2002, induit une augmentation des départs vers l’extérieur du pays.En 2005, ils étaient 53,4 mille à avoir quitté le Guatema<strong>la</strong>. Les projections du PNUD (2009)avancent que 59,5 mille Guatémaltèques quitteraient le pays en 2010.Actuellement, se sont les migrations internationales qui ont <strong>la</strong> cote, même si les fluxmigratoires internes se poursuivent 106 . Selon le PNUD (2009), entre 2000 et 2002, 83 % de <strong>la</strong>popu<strong>la</strong>tion totale des migrants guatémaltèques aurait migré en Amérique du Nord, 9,1 % dansd’autres contrées du continent <strong>la</strong>tino-américain et des Caraïbes, 3,7 % en Asie et 3 % enEurope. Les modalités de migrations internationales en Amérique du Nord se c<strong>la</strong>ssent endeux grands groupes. Le premier est constitué des migrants qui se rendent au sud-est duMexique et qui se dédient aux travaux agricoles saisonniers ; le second, et non le moindrechez <strong>la</strong> popu<strong>la</strong>tion originaire de l’altip<strong>la</strong>no, est composé de migrants installés aux États-Unisde manière temporaire ou définitive et, majoritairement, sans-papiers.L’Association pour le développement éducatif, économique et culturel Onil Tnum(ADECOT) basée à San Martín a réalisé un diagnostic sur <strong>la</strong> question de l’envoi d’argent parles migrants tinecos. De cette recherche, il est estimé que 1.866 tinecos ont émigré aux États-Unis en 2007 dont 1.595 migrants sont des hommes et 271 sont des femmes (2007). En quêted’un mieux-être économique, plus d’un tinecos sur vingt, ou plus exactement 6,2 % de <strong>la</strong>popu<strong>la</strong>tion de <strong>la</strong> municipalité (contre 7.3 % de <strong>la</strong> popu<strong>la</strong>tion en moyenne dans l’altip<strong>la</strong>no),serait donc parti vers le Nord américain. ADECOT précise cependant que ce chiffre est sousévalué,car l’enquête n’a pas pu être menée dans certaines communautés de San Martín. Ledépart de femmes est aujourd’hui en nette augmentation, mais ce sont encore majoritairementles hommes qui désertent <strong>la</strong> municipalité. Le phénomène de migration aurait tendance às’accroître actuellement à <strong>la</strong> boca costa. Mais, confrontés à une précarité plus importante, lestinecos de <strong>la</strong> boca costa ont davantage de difficultés à pouvoir mettre un lopin de terre engage de crédit et ainsi, à payer leur passeur, coyote, pour <strong>la</strong> traversée vers les États-Unis et lesintérêts de cette somme 107 . Le pourcentage de migrants à San Martín est donc essentiellementle fait des habitants des « terres froides » 108 .Stratégies migratoires et nouvelles opportunitésCarlos Guzmán-Böckler décrit <strong>la</strong> situation actuelle de <strong>la</strong> migration vers les États-Unis dansles termes que voici :La transformation du Guatema<strong>la</strong> en pays exportateur de paysans sans terre a favorisé l’exodede jeunes qui, outre leurs conditions précaires, doivent traverser en contrebande le vaste106 Entre 1990 et 2005, un million et demi de migrants auraient quitté leur foyer pour une autre destination dansle pays (PNUD, 2009).107 Le coût de <strong>la</strong> traversée pour un migrant c<strong>la</strong>ndestin varie entre 40.000 et 50.000 quetzales. À cette sommeempruntée pour partir doivent également être remboursés 5 % à 10 % d’intérêt mensuel.108 Comme il a été observé, il existe des différences importantes entre les réalités socio-économiques des terresfroides de San Martín et celles de <strong>la</strong> boca costa. Ainsi, s’il est annoncé qu’à San Martín, 82,89 % des habitantsvit sous le seuil de pauvreté et que 28,09 % vit sous le seuil de pauvreté extrême (SEGEPLAN, 2006). Cesdonnées sont à prendre avec précaution. Elles sont fort probablement surévaluées pour les communautés tinecasde l’altip<strong>la</strong>no et, au contraire, sous-évaluées pour les communautés de <strong>la</strong> boca costa.132

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