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Télécharger la thèse doctorale - FGF

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CONCLUSIONS : REPRÉSENTATIONS, CONSTRUCTIONMATÉRIELLE DU RISQUE ET DÉCENTREMENTL’étude ethnographique réalisée à partir du passage de l’ouragan et de ses dégâts m’ontconduite à étudier deux problématiques connexes : les problèmes environnementaux qui sontà l’origine des catastrophes qualifiées communément de « naturelles », et le symbolisme descatastrophes qui permet d’observer tant <strong>la</strong> conservation d’un monde socioculturel que satransformation. Les idées maîtresses de <strong>la</strong> <strong>thèse</strong> qui correspondent à sa structuration en troisparties sont les suivantes : un aléa météorologique, comme un ouragan, peut être analysé (1)aussi bien comme un révé<strong>la</strong>teur ethnographique de problématiques environnementales localeset globales, (2) que comme une fenêtre d'opportunité pour comprendre comment unepopu<strong>la</strong>tion déterminée se représente les menaces naturelles et les catastrophes, (3) ou encorecomme l’occasion de mettre en perspective les systèmes ontologiques occidentalo-centrésdominants. L'anthropologie des catastrophes, porte d’entrée de ma recherche théorique etempirique, est ainsi mise en re<strong>la</strong>tion avec diverses thématiques qui sont à <strong>la</strong> croisée del’écologie politique, de l'anthropologie de <strong>la</strong> nature et des systèmes symboliques.À partir d’observations participantes et <strong>la</strong> réalisation d’entretiens, mes recherches se sontconstruites autour d’un double objectif heuristique qui constitue les deux premières parties de<strong>la</strong> <strong>thèse</strong>.La première partie, « Stan ou <strong>la</strong> catastrophe comme fait social », s’est attachée à observer leslogiques d’action sur l’environnement, dont <strong>la</strong> construction sociale des conditions devulnérabilité aux menaces naturelles. Les catastrophes sont communément appréhendéescomme des phénomènes exogènes, occasionnels, naturels et fondamentalement inévitables,face auxquels il n’est possible de réagir que par l’apport de l’aide humanitaire. Or, l’ouraganStan met à jour les problèmes fonciers et les inégalités socio-économiques historiques quisont à l’origine des phénomènes de détérioration environnementale, et qui aggravent lesdégâts occasionnés par les événements climatiques. Mes séjours de recherche m’ont permisd’observer les facteurs socio-économiques et écologico-politiques qui contraignent lespopu<strong>la</strong>tions guatémaltèques à avoir des pratiques agricoles non durables pour leurenvironnement, qui à terme, fragilisent toute une économie paysanne face aux variationsclimatiques.La deuxième partie de cette recherche, « Stan ou l’environnement comme acteur social »,s’est consacrée à l’étude des logiques de représentations étiologiques des catastrophes et desphénomènes naturels extrêmes d’acteurs d’origine maya mam. Le travail ethnographiqueinvite à comprendre <strong>la</strong> manière dont les acteurs locaux conceptualisent une catastrophe dansleurs schèmes d'entendement du monde. Une imprégnation et un ancrage ethnographiquedense, spécificités et gages de validité de <strong>la</strong> discipline anthropologique, m’ont ainsi permisd’accéder aux conceptions locales, culturelles et religieuses, de <strong>la</strong> dite vulnérabilité face auxmenaces naturelles. À partir de l’analyse des représentations de <strong>la</strong> nature et des catastrophes,je me suis plus particulièrement intéressée à <strong>la</strong> rencontre entre les dogmes protestantsévangéliques et <strong>la</strong> cosmovision coutumière.389

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