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Ainsi, selon le diagnostic de Chojo<strong>la</strong>n Agui<strong>la</strong>r, plus de 75 % du réseau routier de San Martín asouffert de dégâts physiques en interrompant <strong>la</strong> libre circu<strong>la</strong>tion des véhicules, des personneset des marchandises (2005 : 19). Par exemple, les accès aux hameaux d’El Rincón,d’Almorzadero et de Nueva Concepción ont été rendus totalement inaccessibles à cause deséboulements, des chutes d’arbres et de poteaux électriques. Selon l’OMP (2005), les dégâtsoccasionnés sur les chemins et les voies routières s’élèvent à un total de 744.050 quetzales 61 .Les coûts financiers générés par les destructions de ponts et les murs de contention sontcalculés à 9.144.553 quetzales. Quant aux frais de réparation des systèmes d’eau potable etaux systèmes de drainage sanitaire, ils sont évalués à respectivement, 2.755.506 quetzales et601.420 quetzales. Au total, <strong>la</strong> municipalité a subi une perte de ses infrastructurescommunautaires d’une valeur de 19.945.529 quetzales, soit près de deux millions d’euros.L’organisation municipale rapporte que 37 maisons, d’une valeur totale de 1.218.424quetzales, ont été complètement détruites et que 8 habitations demeurent partiellementdétruites par <strong>la</strong> tempête, ce qui correspond à une valeur monétaire de 250.000 quetzales. Or,comme le souligne le rapport du CUNOC (2005), les habitations partiellement détruites, sielles ne sont pas réparées, rendent leurs habitants plus vulnérables aux impacts d’autresévénements.Bien qu’ils ne se montrent pas indifférents à l’affectation des espaces publics et desinstal<strong>la</strong>tions municipales, les récits des tinecos déplorent avant tout, avec nostalgie eténormément de détails, <strong>la</strong> perte de leurs effets personnels au cours de <strong>la</strong> tempête. Les dégâtsd’ordre public leur apparaissent remédiables, car ils sont pris en main par les autoritésmunicipales et par des fonds d’intérêt public. La libraire <strong>la</strong>dina 62 Liliana prend pour exemple<strong>la</strong> distinction entre les opérations de désensablement du centre municipal et celles des édificesde particuliers.Quand Stan est passé, ma librairie était pleine de sable. Le sable avait envahi le magasinjusqu’à environ ma taille. Les rues, le terrain de foot, le parc… Tout était couvert de sable. Lesinstituteurs se sont réunis pour désensabler le parc central et le terrain de foot. La municipalitéa payé un camion et un tracteur pour désensabler les rues. Mais ça en est resté là ! Lesparticuliers ont dû se débrouiller eux-mêmes pour désensabler leur maison (Liliana,26/07/2010).Les dédommagements des biens privés sont à charge des particuliers qui n’ont bien sûr jamaispris d’assurance 63 . Lo<strong>la</strong> décrit ainsi <strong>la</strong> dette qui pèse sur ses épaules depuis le désastre.61 Le quetzal est l’unité monétaire nationale (GTQ). Entre 2005 et 2010, un quetzal guatémaltèque va<strong>la</strong>it environ10 centimes d’Euro.62 Terme dérivé de “<strong>la</strong>tino” utilisé pour se référer à <strong>la</strong> popu<strong>la</strong>tion métisse ou hispanisée. Il désigne par extension,toute personne guatémaltèque non associée à une culture et à une <strong>la</strong>ngue indigène.63 Lors d’un bi<strong>la</strong>n financier suite à une catastrophe, le pourcentage des pertes qui bénéficient d’une assurance estrarement mentionné. Or, comme le souligne Elizabeth Mansil<strong>la</strong> (2006), si les pertes engendrées par unecatastrophe sont généralement majeures dans les pays développés, les montants assurés de ces biens perdus sont<strong>la</strong>rgement supérieurs. Alors que les dégâts post-Katrina ont été chiffrés aux États-Unis à 34.400 millions dedol<strong>la</strong>rs américains, 40 % de ces biens étaient assurés. À ce<strong>la</strong> s’ajoute également les aides apportées par legouvernement américain. Les pertes générées par l’ouragan Stan au Guatema<strong>la</strong> avoisinent les 990 millions dedol<strong>la</strong>rs américains. Mais de ces chiffres, aucun bien n’a été signalé comme assuré.87

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