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anatole jakovsky (1907/1909 ? – 1983) - Bibliothèque Kandinsky

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La trajectoire d’un critique d’art au XXe siècle.<br />

Erni, qui le suit fidèlement et lutte dans la même bataille, est toujours en train de<br />

résoudre le problème extrême de la résistance de la disposition et de la portée.<br />

La nouvelle peinture est venue au jour grâce à de nouvelles méthodes de contraste.<br />

Les formes d’Hélion volent tels des drapeaux au vent sur les courants incessants de la<br />

lumière.<br />

L’intensité des rayons lumineux.<br />

<strong>Kandinsky</strong> est le premier peintre abstrait. La première peinture non-figurative date de<br />

1911. Avant, bien avant, la guerre il réalisait que le monde devait un jour être détruit.<br />

Il était le premier à découvrir l’interaction lyrique des couleurs – la vie intense et<br />

complexe des couleurs qui ne s’attachent à aucune réalité et ne sont rien d’autre que les<br />

précipités de nos sensations brûlantes. Les empreintes de la vie intérieure de l’artiste comme<br />

elles se retournent sans cesse sur le chemin de la mémoire.<br />

L’enfance n’a pas de limites. Celle que nous appelons la mémoire en est seulement<br />

l’horizon. <strong>Kandinsky</strong> estimait l’enfance aussi, la régénération de notre art.<br />

Comme pour les autres – ils achèvent la finesse extrême. Sentiment extrêmement<br />

précis pour le contenu poétique – ou plutôt pour le sujet qui est indulgemment raffiné.<br />

Giacometti est peut-être le témoin le plus candide du cataclysme social actuel : celui<br />

qui transcrit le mieux l’angoisse contemporaine.<br />

Briser, torturer, déchirer, exploser, c’est-à-dire créer.<br />

Le sadisme descriptif de Salvador Dali – l’homme anthropophage – cette créature<br />

écorchée de ses gravures dan les mains de l’abstraction sadique de Giacometti, sublimé et<br />

sublime. C’est le contenu qui souffre et fait souffrir les autres.<br />

Le « Palais de Quatre Heures » est le lieu de rendez-vous, univoque mais imprévu, de<br />

la préhistoire et de notre temps.<br />

Les anciens maîtres peignaient à l’aide du trompe l’œil : les espagnols du vingtième<br />

siècle, Picasso, Miró, Gonzalez, emploient le trompe cœur.<br />

L’art trompe toujours et la sculpture a toujours été et sera toujours, non pas une<br />

distribution du corps humain, mais une distribution de la condition spirituelle.<br />

Il y a eu des périodes de tâtonnements quand les sculpteurs utilisaient le corps ; il y a<br />

ceux qui remplissent la vacuité, laissé par l’absence de l’homme, avec rien. À de telles<br />

périodes on dit : la nuit est venue.<br />

Nuit et jour, pas le fameux clair obscur – qui sont les limites de l’expression plastique.<br />

Quand Gonzalez entoure l’espace, tuant la lu lumière, il n’y a jamais aucune ombre – c’est<br />

toujours la nuit.<br />

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