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La Grande Controverse

“Rejetons cet arrêté, dirent les princes ; dans les questions de conscience, la majorité n’a aucun pouvoir.” Protéger la liberté de conscience, voilà le devoir de l’Etat et la limite de son autorité en matière religieuse. Tout gouvernement civil qui, aujourd’hui, tente de régler ou d’imposer des observances religieuses abolit le principe pour lequel beaucoup des personnes ont si noblement combattu … “Les principes contenus dans cette célèbre Protestation... constituent l’essence même du protestantisme. Elle s’élève contre deux abus de l’homme dans les choses de la foi: l’intrusion du magistrat civil et l’autorité arbitraire du clergé. A la place de ces deux abus, le protestantisme établit, en face du magistrat, le pouvoir de la conscience … Les protestataires ne prétendaient pas seulement au droit de croire et de pratiquer leur foi, mais aussi à celui d’exprimer librement ce qu’ils estimaient être la vérité; et ils contestaient aux prêtres et aux magistrats le droit de les en priver. La protestation de Spire s’élevait solennellement contre l’intolérance religieuse et affirmait catégoriquement le droit de tout homme à servir Dieu selon sa conscience...

“Rejetons cet arrêté, dirent les princes ; dans les questions de conscience, la majorité n’a aucun pouvoir.” Protéger la liberté de conscience, voilà le devoir de l’Etat et la limite de son autorité en matière religieuse. Tout gouvernement civil qui, aujourd’hui, tente de régler ou d’imposer des observances religieuses abolit le principe pour lequel beaucoup des personnes ont si noblement combattu … “Les principes contenus dans cette célèbre Protestation... constituent l’essence même du protestantisme. Elle s’élève contre deux abus de l’homme dans les choses de la foi: l’intrusion du magistrat civil et l’autorité arbitraire du clergé. A la place de ces deux abus, le protestantisme établit, en face du magistrat, le pouvoir de la conscience … Les protestataires ne prétendaient pas seulement au droit de croire et de pratiquer leur foi, mais aussi à celui d’exprimer librement ce qu’ils estimaient être la vérité; et ils contestaient aux prêtres et aux magistrats le droit de les en priver. La protestation de Spire s’élevait solennellement contre l’intolérance religieuse et affirmait catégoriquement le droit de tout homme à servir Dieu selon sa conscience...

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<strong>La</strong> <strong>Grande</strong> <strong>Controverse</strong><br />

22 : 16-18.) Là encore, la fumée du sacrifice offert par David sur l’aire d’Ornan, le<br />

Jébusien, avait détourné l’épée de l’ange destructeur. (Voir 1 Chroniques 21.) Plus que<br />

tout autre lieu sur la terre, Jérusalem avait été honorée d’en haut. L’Éternel avait " choisi<br />

Sion," il l’avait " désirée " pour son séjour. (Psaume 132 : 13.)<br />

Des siècles durant, les prophètes y avaient fait entendre leurs avertissements. Les<br />

sacrificateurs y avaient agité leurs encensoirs, et les nuages de l’encens étaient montés<br />

devant Dieu avec les prières des adorateurs. Chaque jour, le sang des agneaux figurant<br />

l’agneau de Dieu y avait été versé. Jéhovah avait manifesté sa puissance dans la nuée<br />

éclatante au-dessus du propitiatoire. Là, enfin, l’échelle mystique unissant le ciel et la<br />

terre (Genèse 28 : 12 ; Jean 1 : 51), et sur laquelle les anges de Dieu montaient et<br />

descendaient, avait ouvert aux hommes l’accès au lieu très saint. Si Israël était resté fidèle<br />

à son Dieu, Jérusalem eût subsisté à toujours. (Jérémie 17 : 24, 25.) Mais l’histoire de ce<br />

peuple favorisé entre tous n’avait été qu’une longue série d’infidélités et d’apostasies. Il<br />

avait résisté à la grâce céleste, méconnu et méprisé ses privilèges.<br />

Quoique Israël se fût " moqué des envoyés de Dieu " , qu’il eût " méprisé ses paroles "<br />

et se fût " raillé de ses prophètes " , Jéhovah ne s’en était pas moins manifesté à lui<br />

comme un " Dieu miséricordieux et compatissant, lent à la colère, riche en bonté et en<br />

fidélité " . (Exode 34 : 6.) Maintes fois repoussée, la miséricorde continuait à faire<br />

entendre ses appels. Dans un amour plus tendre que celui d’un père pour le fils qu’il<br />

chérit, le Dieu de leurs pères avait donné de bonne heure à ses envoyés la mission<br />

d’avertir son peuple qu’il voulait épargner. (2 Chroniques 36 : 15, 16.) Les appels, les<br />

supplications et les réprimandes ayant échoué, il leur avait envoyé ce qu’il avait de plus<br />

précieux au ciel ; que dis-je ? il leur avait donné le ciel tout entier dans ce seul don !<br />

C’est lui qui avait transplanté d’Egypte en Canaan la vigne d’Israël. (Psaume 80 : 9.)<br />

dont sa main avait écarté les nations. Il l’avait entourée d’une haie. " Qu’y avait-il encore<br />

à faire à ma vigne que je n’aie pas fait pour elle ? " (Esaïe 5 : 1-4), s’écrie-t-il. Alors<br />

qu’elle avait produit seulement des grappes sauvages quand il en attendait des raisins, il<br />

était venu à elle en personne, espérant encore la sauver de la destruction. Infatigablement,<br />

il l’avait labourée, taillée, chérie. Trois années durant, le Dieu de gloire avait vécu parmi<br />

son peuple, " allant de lieu en lieu faisant du bien et guérissant tous ceux qui étaient sous<br />

l’empire du diable " (Actes 10 : 38 ; Luc 4 : 18 ; Matthieu 11 : 5), pansant les cœurs<br />

meurtris, mettant en liberté les captifs, rendant la vue aux aveugles, guérissant les<br />

boiteux, purifiant les lépreux, ressuscitant les morts et annonçant la bonne nouvelle aux<br />

pauvres. A tous, sans distinction de classe, il avait adressé ce tendre appel : " Venez à<br />

moi, vous tous qui êtes fatigués et chargés, et je vous donnerai du repos. " (Matthieu 11 :<br />

28.)<br />

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